lundi 26 juin 2017

AU CHILI, LA DIPLOMATIE ISRAÉLIENNE EN ORDRE DE BATAILLE CONTRE LE BDS ESTUDIANTIN


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CAMPAGNE PALESTINIENNE POUR LE BOYCOTT
ACADÉMIQUE ET CULTUREL D’ISRAËL
PHOTO BDS

Elles devaient se tenir le 5 juin, au département d’anthropologie de l’université Hurtado ainsi qu’à la faculté des sciences sociales de l’université du Chili, selon le BDS local.

Cependant, l’ambassade d’Israël au Chili postait le 9 juin une photo de Joe Uziel entouré du doyen de la faculté de sciences sociales et des directeurs du département d’anthropologie.

Elle annonçait par la même voie que le directeur de l’AAI avait donné plusieurs conférences à l’université des Andes, et à l’université catholique du Chili, supposée, dans ce dernier établissement avoir été empêchée par le BDS local.

FACEBOOK DE PROPAGANDE D’ISRAËL  
Comme une réplique, le 14 juin, l’ambassade annonçait, cette fois sur son compte Twitter, que le « recteur de l’université catholique du Chili et l’ambassadeur s’étaient accordés sur un agenda de travail conjoint » comprenant un renforcement de la coopération universitaire.

Entre les pressions du  BDS , et l’effort diplomatique de l’ambassade, la bataille autour d’Israël fait rage.

Déjà en mai dernier, l’Union des étudiants de la faculté de droit de l’Université du Chili avait voté une résolution interdisant toute interaction académique avec l’Etat d’Israël et ses citoyens.

Le Centre Simon Wiesenthal avait alors appelé le recteur de l’Université, Ennio Vivaldi Vejar, afin que celui-ci annule la résolution dite « plus proche de l’Inquisition que d’une institution qui prétend lutter contre la discrimination et encourager le dialogue international. »

« Un boycott accusant faussement l’Etat d’Israël d’apartheid pratique lui-même un apartheid contre Israël et ses partisans juifs et non-juifs », a déclaré le Dr Ariel Gelblung, représentant latino-américain du Centre.

« Le maintien de cette résolution présage la fermeture de liens académiques au gré des préjugés individuels ou collectifs basés sur la nationalité, la race, la religion ou le sexe – une situation impensable pour tous les campus et particulièrement pour une faculté de droit. »

Les étudiants ont voté à propos de deux questions. Lorsqu’on leur a demandé si les étudiants souhaitaient interdire « les activités impliquant la participation de fonctionnaires de l’Etat d’Israël ou financées par l’ambassade d’Israël à la faculté de droit, » 515 étudiants, soit 56,3 % d’entre eux ont voté oui, et 399 ou 43,6 % d’entre eux ont voté non.

A la question : « Etes-vous d’accord avec le fait que l’Université du Chili ne devrait pas maintenir des liens institutionnels avec les universités israéliennes qui contribuent directement à la violation des droits de l’Homme du peuple palestinien, » 582 étudiants, soit 64 % ont voté oui, et 327 étudiants, soit 36 % ont voté non.

La Fédération palestinienne du Chili a célébré les résultats du vote, le qualifiant de protestation des étudiants en droit contre « l’apartheid israélien ».

La communauté palestinienne au Chili est considérée comme la plus importante en dehors du Moyen-Orient. Au moins 300 000 Chiliens sont d’origine palestinienne, selon les rapports. Environ 15 000 Juifs vivent au Chili.