lundi 12 février 2018

UN NOUVEAU CHARGÉ D'AFFAIRES AMÉRICAIN PREND SES FONCTIONS À CUBA


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PHILIP GOLDBERG EST ARRIVÉ COMME
L'AMBASSADEUR AMÉRICAIN EN BOLIVIE EN 2006
Les États-Unis ont nommé Philip S. Goldberg comme de nouveau chargé d'affaires «intérimaire» américain à Cuba, au moment où l'administration de Donald Trump opère un durcissement de sa politique à l'encontre du pays communiste.
PHILIP GOLDBERG, EN 2009
PHOTO ZAINAL ABD HALIM
 
Ce diplomate chevronné de 61 ans a pris ses fonctions le 11 février, indique l'ambassade sur son portail internet sans préciser la durée de sa mission.

Il succède à Jeffrey DeLaurentis, qui avait quitté ses fonctions en juillet dernier après avoir été un des acteurs du rapprochement annoncé fin 2014 par les présidents Barack Obama et Raul Castro.

Ce dégel s'était concrétisé par la reprise officielle des relations diplomatiques entre les deux pays en juillet 2015, mais l'arrivée au pouvoir du républicain Donald Trump et l'affaire des «attaques acoustiques», qui auraient affecté la santé de diplomates américains à La Havane, ont sérieusement refroidi les relations entre les deux pays.

Diplomate de carrière hispanophone, M. Goldberg a déjà été ambassadeur aux Philippines (2013-2016) et en Bolivie (2006-2008), où ses fins de mandats avaient été mouvementées.

En 2008, il avait été expulsé de La Paz par le président socialiste Evo Morales, grand ami de Cuba, qui l'accusait d'ingérence politique et de complot avec l'opposition conservatrice.

Et en août 2016, il avait été personnellement ciblé par de violentes insultes du président philippin Rodrigo Duterte, alors en froid avec Washington. Il a également été chef de mission au Kosovo entre 2004 et 2006.

À La Havane, il aura sous ses ordres une équipe réduite au minimum, suite à la décision de Washington de couper drastiquement ses effectifs et de suspendre les activités consulaires tant que la lumière ne serait pas faite sur les mystérieuses attaques menées contre ses diplomates entre fin 2016 et l'été 2017 à Cuba.

Selon les États-Unis, ces attaques d'origine inconnue ont provoqué des pertes d'audition, des troubles cognitifs et du sommeil chez 24 diplomates en poste à La Havane. Pour leur part, les autorités cubaines démentent formellement toute implication et regrettent le manque de coopération de Washington dans l'enquête.

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