mardi 19 décembre 2017

L’ÉLECTION DU PRÉSIDENT DU HONDURAS CONFIRMÉE


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LE PRÉSIDENT DU HONDURAS, JUAN ORLANDO HERNANDEZ,  
EN CAMPAGNE À TEGUCIGALPA LE 7 DÉCEMBRE 2017. 
 PHOTO MOISES CASTILLO
Le chef de l’État de droite sortant l’emporte avec 42,95 % des voix, contre 41,24 % à son adversaire, le socialiste Nasralla. Le chef de l’État de droite sortant, Juan Orlando Hernandez, a été déclaré officiellement, dimanche 17 décembre, vainqueur de l’élection présidentielle controversée du 26 novembre au Honduras, a annoncé l’autorité électorale à l’issue d’un recomptage des votes.
« Le président réélu pour la période de 2018 à 2022 est le citoyen Juan Orlando Hernandez Alvarado », a déclaré le président du Tribunal suprême électoral (TSE), David Matamoros.

« Le président réélu pour la période de 2018 à 2022 est le citoyen Juan Orlando Hernandez Alvarado », a déclaré le président du Tribunal suprême électoral (TSE), David Matamoros.

Depuis près d’un mois, les partisans du candidat de gauche, Salvador Nasralla, manifestent pour dénoncer une « fraude » supposée lors de ce scrutin. Hernandez, 49 ans, a obtenu 42,95 % des voix devant Nasralla (41,24 %), âgé de 64 ans, selon les chiffres présentés dimanche par l’autorité électorale.

Un résultat aussitôt contesté par le camp adverse. « Nous rejetons totalement la déclaration du Tribunal suprême électoral », « le peuple reconnaît comme président Salvador Nasralla », a annoncé lors d’une conférence de presse l’ancien chef de l’État Manuel Zelaya, à la tête de l’alliance de gauche opposée à Hernandez. Il a appelé ses partisans à redescendre dans la rue dès lundi, faisant craindre de nouvelles violences dans ce pays miné par les rivalités entre gangs. Depuis près d’un mois, les partisans du candidat de gauche Salvador Nasralla manifestent pour dénoncer une « fraude » supposée lors de ce scrutin.

Quelques heures avant l’annonce officielle du TSE, M. Nasralla avait décollé pour les États-Unis, où il devait rencontrer le secrétaire général de l’Organisation des États américains, Luis Almagro, et être reçu au département d’État.

Nouvel appel à manifester

Ce furent des élections « d’une transparence jamais vue au Honduras », assuré M. Matamoros. « Nous souhaitons que le calme règne (…) que nous nous embrassions de nouveau comme des frères », a-t-il ajouté. L’opposition a appelé à redescendre dans la rue lundi.

Vendredi, des manifestants ont bloqué les rues de plusieurs villes de ce pays d’Amérique centrale. Dans la capitale, Tegucigalpa, ils ont empilé des pierres pour monter des barricades et mis le feu à des pneus et des bouts de bois pour revendiquer la victoire de l’opposant de gauche.

Les premiers résultats de ce scrutin donnaient M. Nasralla, animateur de télévision novice en politique, en tête avec cinq points d’avance, le dépouillement au fil des jours a finalement placé M. Hernandez devant.

Cette inversion de tendance, combinée à une série de pannes informatiques jugées suspectes par l’opposition, a incité cette dernière à exiger un recomptage total des votes, puis une annulation pure et simple du scrutin. Le TSE étudiait depuis le recours déposé par l’opposition.

Un rapport d’Amnesty International publié au Mexique affirme qu’au moins quatorze personnes sont mortes dans les manifestations. Les autorités honduriennes ont confirmé seulement trois décès.