mercredi 23 août 2017

LE CHILI ACCORDE L'ASILE À 5 JURISTES VÉNÉZUÉLIENS

Les cinq juristes - trois femmes et deux hommes - s'étaient réfugiés entre fin juillet et début août dans l'ambassade chilienne de Caracas. Ils faisaient partie des 33 juristes nommés magistrats de la Cour suprême par le Parlement, à majorité d'opposition.

Mais le gouvernement avait refusé ces nominations, niant toute légitimité au Parlement, et ordonné le même jour l'arrestation des juristes. L'un d'eux avait été interpellé le lendemain puis présenté devant un tribunal militaire.

Selon Muñoz, le Chili a demandé au Venezuela des sauf-conduits pour permettre à ces cinq Vénézuéliens de sortir du pays. Cinq autres juristes ont eux rejoint la Colombie voisine début août. Le président du parti social-chrétien d'opposition Copei, Roberto Enriquez, avait été le premier Vénézuélien à demander protection à l'ambassade chilienne en avril. Il n'a pas été précisé s'il avait lui aussi fait une demande d'asile.

M. Enriquez avait été accusé par le parti au pouvoir d'être impliqué dans un « projet de coup d'Etat » contre le gouvernement de Maduro. Le Venezuela est confronté à sa pire crise économique et politique depuis des décennies. Les manifestations exigeant le départ du chef de l'Etat ont fait 125 morts depuis début avril.

« Nous continuons d'espérer que la situation de crise que vit le peuple vénézuélien puisse se résoudre le plus rapidement possible, que l'on puisse rétablir l'ordre démocratique et le respect des droits de l'homme de façon pacifique », a déclaré le ministre chilien des Affaires étrangères.

Onze pays d'Amérique latine et le Canada ont récemment condamné la « rupture démocratique » au Venezuela, s'ajoutant aux critiques de Washington, de l'ONU et de l'Union européenne. Mais jusqu'à présent le président Maduro est resté sourd aux pressions venues de l'étranger.