lundi 23 janvier 2017

CHILI : L'«ÉMOTION» DE FRANÇOIS HOLLANDE EN VISITANT LA MAISON DE SALVADOR ALLENDE


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FRANÇOIS HOLLANDE ET LA FILLE DE
SALVADOR ALLENDE, ISABEL ALLENDE.
PHOTO STEPHANE DE SAKUTIN 
Isabel Allende lui a fait visiter les principales pièces, notamment le bureau-bibliothèque où Salvador Allende recevait ses invités. Quelques tableaux et de nombreuses photos en ornent les murs, dont une prise le 11 septembre 1973 au Palais de La Moneda, jour du coup d'État durant lequel Salvador Allende s'est donné la mort.

François Hollande a fait part de son « émotion ». « On peut imaginer ce qu'était la vie ici, il y a maintenant près de 40-45 ans, une vie de famille toute simple, et en même temps un lieu ou les personnalités politiques les plus importantes ont été reçues. (...) Je trouve heureux qu'on ait pu préserver ce lieu, la dictature aurait pu vouloir tout faire disparaître pour qu'il n'y ait pas de traces ».

Isabel Allende a ensuite expliqué au président français comment la famille entière aurait pu disparaître lors du coup d'État : les putschistes avaient proposé de mettre un avion à leur disposition, proposition refusée. Pinochet, a-t-elle expliqué, projetait de les faire passer par dessus bord.

Sur la tombe d'Allende

FRANÇOIS HOLLANDE RECUEILLI SUR LA SÉPULTURE DE L'ANCIEN
PRÉSIDENT CHILIEN, DANS LE CIMETIÈRE PRINCIPAL DE SANTIAGO.
«Les cent jours où il (Pinochet) a été détenu à Londres, c'était merveilleux, on ressentait enfin une forme de justice. Il y a eu beaucoup de déception ensuite parce qu'il est ressorti, soi-disant pour raisons de santé, alors qu'en fait il est sorti en marchant», a poursuivi Isabel Allende. «C'était une lâcheté, il a préféré se faire passer pour dément», a-t-elle ajouté. « Mais la justice finit toujours par passer », a renchéri François Hollande.

Il s'est ensuite recueilli sur l'imposante sépulture de l'ancien président chilien, dans le cimetière principal de Santiago. Lors du dîner officiel samedi soir à La Moneda, donné par la présidente Michelle Bachelet, François Hollande avait indiqué que la France mettrait «à la disposition du Chili ses propres archives, pour que la vérité soit pleinement établie sur cette période». Dans la soirée, l'envoyé spécial de Franceinfo sur place ne faisait état d'aucune réaction du président de la République sur les résultats du premier tour de la primaire de la gauche. 

  Leparisien.fr avec AFP