vendredi 11 mars 2016

LE PROCUREUR QUI VEUT « SE PAYER » LULA

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CASSIO CONSERINO LE PROCUREUR QUI VEUT « SE PAYER » LULA 
Le [procureur Cassio Roberto Conserino du] parquet de Sao Paulo a requis jeudi 10 mars 2016 le placement en détention provisoire de l’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Le procureur précise avoir réclamé des poursuites pénales pour occultation de patrimoine contre l’ancien chef d’Etat (2003-2010).
Le Monde.fr avec AFP
LUIZ INÁCIO LULA DA SILVA
Il appartiendra à une juge de Sao Paulo, chargée d’étudier la mesure requise par le parquet, de se prononcer tant sur l’ouverture de poursuites contre «Lula» que sur son éventuel placement en détention, dans un délai qui n’a pas été précisé.

« Atteinte à l’ordre public »

Le procureur de Sao Paulo estime que l’ex-président « a porté atteinte à l’ordre public » en appelant le 4 mars la population à descendre dans les rues pour dénoncer la « persécution judiciaire » dont il se dit l’objet. « Sa détention préventive est nécessaire pour le bon déroulement de l’instruction, car il est démontré qu’il se prévaut de sa condition d’ex-président pour se situer au-dessus de la loi », argumentent les procureurs.

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UNE DE « VEJA » DU MOIS DE JANVIER 2016
Le procureur Cassio Roberto Conserino a affirmé à la revue Veja le mois de janvier 2016, que des témoins affirmaient que l'ancien président était le propriétaire d'un luxueux appartement dans la ville de Guaruja. 

Lula dément être le propriétaire de l'appartement et affirme n'avoir commis aucune infraction à la loi.
Dans un document annexe dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu copie, les magistrats poursuivent :
« Il ne peut en aucun cas inciter la population à s’insurger contre les investigations criminelles du ministère public, la police, pas plus que contre les décisions du pouvoir judiciaire. »
Ces derniers développements ont lieu dans un climat politique très lourd, à trois jours des manifestations nationales convoquées par des mouvements d’opposition pour réclamer le départ du pouvoir de Dilma Rousseff, qui est visée par une procédure parlementaire de destitution.