jeudi 26 novembre 2015

INDE PAS DE REMISE EN LIBERTÉ POUR LA NANTAISE RÉCLAMÉE PAR LE CHILI

La justice du Chili, qui demande l'extradition de Marie-Emmanuelle Verhoeven, la soupçonne d'avoir participé à l'assassinat du sénateur de droite Jaime Guzmán Errazuriz en avril 1991 par un groupe d'extrême gauche, le Frente Patriotico Manuel Rodriguez (FPMR).

Les avocats de la Française demandent sa libération immédiate, en attendant la décision finale, et proposent pour cela de remettre son passeport à la justice et ont soumis une lettre de l'Ambassade de France garantissant sa coopération avec la justice indienne.

 LE JUGE TIRATH SINGH THAKUR
PHOTO COUR SUPRÊME DE L'INDE
Mais la Cour suprême a refusé d'accéder à cette demande de libération provisoire. L'affaire a été ajournée au 8 décembre.

"Cette femme française est accusée d'activité terroriste, de meurtre et de participation à un groupe subversif ayant tué un sénateur", a dit le juge T S Thakur.

"Que peut faire le gouvernement français si elle fuit en dépit de sa garantie. Nous ne permettrons pas d'arrangement provisoire", a-t-il ajouté. 

La justice du Chili, qui demande l'extradition de Marie-Emmanuelle Verhoeven, la soupçonne d'avoir participé à l'assassinat du sénateur de droite Jaime Guzman Errazuriz en avril 1991 par un groupe d'extrême gauche, le Frente Patriotico Manuel Rodriguez (FPMR).

Ce sénateur, également professeur de droit, avait été abattu alors qu'il sortait de l'Université catholique du Chili. Il était considéré comme le principal inspirateur de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990). 

La justice indienne doit se prononcer sur la validité de la demande d'extradition du Chili. Elle doit dire si le traité d'extradition existant, mais qui date de 1897 alors que l'Inde était toujours une colonie britannique, est toujours valable. 

La Française avait déjà été arrêtée en janvier 2014 à l'aéroport de Hambourg, en Allemagne, à la demande de la justice chilienne. Marie-Emmanuelle Verhoeven avait ensuite été libérée en juin dernier. 

AFP