samedi 28 novembre 2015

BIOGRAPHIE POLITIQUE DE ALEJANDRO MUTARELLO

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PHOTO DES ANNÉES 1950, PRISE DANS À L'OCCASION D'UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE LOCALE. DON ALEJANDRO MUTARELLO SE TROUVE À LA SEPTIÈME POSITION DE GAUCHE À DROITE. 

IL est né à Antofagasta au Chili et y a passé son enfance. Dans les année quarante avec la grande crise mondiale il se voit obligé de partir chercher du travail à Calama mais  il trouve finalement à la mine de Chuquicamata. 

En 1941 il se fait embaucher  dans la mine de cuivre de Chuquicama, il avait 17 ans et a du tricher car il fallait avoir 18 ans. Un ami de sa sœur a réussi à lui changer la date dans ses documents. C’est cette même année qu’il a rejoint la jeunesse communiste et la « Confédération de Trabajadores de Chile » en découvrant la réalité  de la vie extrêmement difficile des mineurs.

Entre 1942-1943  il part faire son service militaire. Il était très apprécié par ses supérieurs qui voulaient absolument l’embaucher dans l’armée et avaient prévu un futur de grand officier pour lui. Ces derniers ont été  énormément déçus lorsqu’ils ont découvert son projet de vie militante. 

Fin 1943 début 1944 il retourna à Chuquicamata, où comme punition pour être syndicaliste a été envoyé dans la fonderie de la mine pendant 3 mois.

1944 il entreprit plusieurs voyages entre Santiago et Valparaiso pour finir par s’installer dans cette dernière ville où il occupe divers emplois et où il va militer au sein du parti communiste et continuer son engagement syndicaliste. 

1948 a travaillé pour la campagne de Gabriel Gonzalez Videla, après la Victoire de ce candidat, son premier décret a été de mette le parti communiste hors la Loi.

Alexandre fut arrêté avec son groupe en résistance en septembre 1948 et fit un an prison à Valparaiso. Il a été accusé d’être le chef du groupe et à ce titre prit une condamnation a perpétuité.  Il fut libéré fin 1949 par un acte de grâce d’un nouveau gouvernement et a continué à militer clandestinement au sein du Parti communiste comme responsable de l'organisation de la vie du parti et de la propagande.

Vers les années 50 le parti communiste a retrouvé sa légalité. La vie politique a repris son cours normal et jusque dans les années soixante dix Alexandre a été responsable de l'organisation de la 4ème section au Parti communiste toujours à Valparaiso. 

Pendant les trois campagnes électorales de Salvador Allende il était responsable de campagne sur le secteur de Valparaiso. 

En 1970 en dehors de son activité d’organisation au sein de son parti, il participait à la rédaction du «El popular» petit journal local, organe du parti communiste. 

Durant toutes ces années il exerçait également une activité professionnelle d’entrepreneur dans le bâtiment (il travaillait a son compte avec une équipe d’ouvriers). 

1973 pour le coup d'Etat de la junte composée par les quatre généraux chiliens dont Pinochet,  il est entré de nouveau dans la clandestinité mais a continué à militer pour le Parti communiste. 

1975  persécuté et en grand danger il doit prendre la décision de partir en Argentine où il se regroupe avec  d’autres militants chiliens et continue  à militer au parti  pendant 2 ans. 

1976 Survient le coup d’Etat en Argentine, les partis de gauche sont dissous.  L’insécurité et la rupture des équilibres sociaux sont devenues monnaie courante et les « étrangers » qui étaient en fait les ressortissants chiliens indésirables. 

A partir de ce moment il était très surveillé et ne pouvait pas travailler,  il ne pouvait pas non plus avoir d’autre logement que certains hôtels désignés. 
Des rafles étaient organisées régulièrement dans ces hôtels, les militaires cassaient les sols et les toits afin de trouver des arsenaux avec les armes. Ils ne trouvaient jamais rien mais revenaient continuellement. 

L’opération condor de la CIA a été mise en place et ses agents exécutaient leurs ordres : ils devaient faire en sorte de disparaître des personnes, enlever des adultes et des enfants, entre autres.  Pendant cette période beaucoup de militants et de sympathisants ont disparu. 

Néanmoins Alexandre a continué à résister et organisait des rencontres pour informer les gens de la situation qui se vivait au quotidien. Le prétexte de ces rencontres était les anniversaires des enfants. Il continuait également a écrire et faisait parvenir ses écrits au siège local de l’Acnur (Agence des Nations Unies pour les réfugiés) afin de les faire circuler. 

1978 a été expulsé d'Argentine vers la France avec sa femme et enfants où il arrive en novembre 1978 à Fontenay Sous Bois à la Mission de France, de nos jours Maison des citoyens Jacques Damiani. 

A nouveau il a retrouvé des amis chiliens par l’intermédiaire de celui qui allait devenir un grand ami et camarade Jacques Damiani, et a continué son engagement militant  durant de longues années jusqu’à ce que sa santé ne le lui permette plus. 

Il a participé également à des congres de syndicalistes à Buenos Aires, Damas, et à Vienne.