vendredi 11 juillet 2014

LES NÉGOCIATIONS DU PARTENARIAT TRANSPACIFIQUE CONTINUENT D'INQUIÉTER

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OUTRE LES ÉTATS-UNIS ET LE CANADA, QUI S'EST
 JOINT AU GROUPE EN 2012, LE PARTENARIAT 
TRANSPACIFIQUE INCLUT L'AUSTRALIE, LE BRUNEI, LE 
CHILI, LA MALAISIE, LE MEXIQUE, LA NOUVELLE-ZÉLANDE, 
LE PÉROU, LE SINGAPOUR, LE JAPON ET LE VIETNAM. 
PHOTO FABIAN BIMMER

Il accuse de plus le NPD de se ranger du côté de ses «alliés anti-commerce activistes radicaux», est-il indiqué sur le site du Parti conservateur, qui en a profité pour lancer une salve contre l'opposition officielle.

Plusieurs journées de travail préparatoire aux négociations ont lieu cette semaine à Ottawa.

Mais aucune rencontre ministérielle n'était prévue en marge de la rencontre des négociateurs et de leurs experts, a précisé le gouvernement.

L'occasion a toutefois été saisie par le NPD pour réclamer plus de transparence de la part du gouvernement dans ce dossier et pour rappeler ses préoccupations envers cet accord majeur de libre-échange.
Le député néo-démocrate Don Davies a tenu un point de presse et a aussi écrit jeudi au ministre du Commerce international, Ed Fast.

Il lui demande notamment de défendre les intérêts canadiens et d'assurer le respect des droits de la personne, des normes du travail et de l'environnement, des domaines qui sont source d'inquiétude dans le cadre de ce partenariat pour le NPD.

Les clauses en matière d'agriculture et de propriété intellectuelle - dont des ébauches auraient été coulées - ont soulevé les inquiétudes chez plusieurs groupes, dont le Conseil des Canadiens et le Centre canadien de politiques alternatives.

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Et la question du respect des droits de la personne est particulièrement troublante, rappelle le NPD, qui écrit dans sa lettre: «Dans plusieurs pays participant aux négociations du PTP, il y a un manque de démocratie et une absence de libertés fondamentales, dont la liberté d'expression, la liberté de presse, la liberté de religion, la liberté de réunion et d'association».

Le député Davies explique que dans certains de ces pays, des violations des droits de la personne ont lieu, notamment le travail des enfants, le travail forcé, la détention des dissidents politiques et des lois ciblant la communauté LGBT.

Selon lui, le gouvernement Harper doit exiger que des améliorations importantes aient lieu sur les droits de la personne comme condition d'adhésion au PTP.

Quant aux négociations, M. Davies reconnaît qu'une certaine dose de secret est nécessaire, mais croit qu'au moins le gouvernement devrait tenir au courant les députés, quitte à ce qu'ils signent des ententes de confidentialité.

«Les membres du Congrès américain ont accès aux textes des négociations du PTP, précise-t-il. En revanche, au Canada, les représentants élus n'ont eu accès à aucune information.»

Outre le Canada et les États-Unis, le PTP inclut l'Australie, le Brunei, le Chili, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, le Singapour, le Japon et le Vietnam. Le Canada n'était pas un partenaire d'origine et s'est joint au groupe en 2012.

Le ministre Fast se trouve actuellement en mission commerciale en Ukraine et n'est pas disponible pour des entrevues.

Il a toutefois maintenu dans le passé qu'il est normal que les négociations ne s'effectuent pas sur la place publique, pour obtenir les meilleurs résultats possibles pour le Canada. Il soutient que comme dans tous les accords de libre-échange auxquels le Canada a adhéré, des clauses pour la protection de l'environnement et des droits de la personne sont incluses.

Les 12 pays du TPP forment 40% de l'économie mondiale.

Et pour le gouvernement conservateur, il est «crucial d'avoir accès au marché en essor rapide de l'Asie-Pacifique pour assurer la croissance et la prospérité économique au pays», est-il écrit sur le site Web du ministère du Commerce international.