lundi 29 avril 2013

DÉCÈS DE MARIO NAVARRO, DIRIGEANT HISTORIQUE DE LA CUT

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MARIO NAVARRO, DIRIGEANT HISTORIQUE DE LA CUT. PHOTO EL CORREO DIARIO
Mario Navarro a été aussi membre de la commission politique du Parti communiste chilien, et commentateur de l’émission radiale « Écoute, Chili », de radio Moscou. 


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LE CONSEILLER MUNICIPAL MARIO NAVARRO INSPECTE LES DEGATS D’UN RAZ-DE-MARÉE DANS LA REGION DE MATANZAS EN 2010.

De retour au Chili en 1989, il a fait partie de nombreux comités et d’associations paysannes, et il a été conseiller municipal de Navidad, petite commune du littoral au sud de Santiago.

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MARIO NAVARRO BULLETIN CEX CUT 1° MAI 1982. 
Aussi bien au Chili qu’en Europe, parmi les nombreuses personnes qui ont partagé avec lui la longue bataille pour le retour de la démocratie, Mario Navarro laisse un souvenir ému et impérissable.


«START-UP CHILE»: COUP DE GÉNIE ÉCONOMIQUE OU FIESTA AUX FRAIS DES CONTRIBUABLES?

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PHOTO START-UP CHILE

Six mois plus tard, il repartait sans avoir investi un cent.

« À ce stade-ci, je ne crois pas qu'il y ait de l'argent à faire au Chili », a-t-il dit à La Presse Affaires depuis Paris, où il est maintenant installé.

Selon M. Khovani, le Chili n'a ni les universités de qualité, ni le réseau d'investisseurs, ni même la mentalité requise pour bâtir un écosystème d'innovation à moyen terme. Et, selon lui, ce n'est pas Start-Up Chile qui y changera quoi que ce soit.

Cette idée que Start-Up Chile n'est rien de plus qu'une fête est potentiellement explosive pour une raison: les frais du party, ce sont les contribuables chiliens qui les assument.

Josh Lerner, de la Harvard Business School, est l'un des experts en investissement et en capital de risque les plus réputés au monde. Il suit Start-Up Chile d'un oeil très attentif.

« Partout dans le monde, il y a une grande résistance à prendre l'argent des contribuables pour le donner à des étrangers qui ne votent pas, souligne-t-il. Je crois qu'il faut donner crédit aux Chiliens pour ça. Il s'agit d'une politique très créative. »

Le programme sera-t-il l'étincelle qui lancera une économie de l'innovation au Chili?

« Il s'agit d'une question absolument fascinante pour laquelle nous n'avons pas encore de réponse, dit M. Lerner. Mais il y a des aspects très intrigants à cette initiative. »

Le principal, selon lui, est à quel point le Chili a réussi à attirer l'attention du monde entier à peu de frais.

Depuis sa création, en 2010, Start-Up Chile a coûté à peine 15 millions US au gouvernement chilien. M. Lerner incite à comparer cela avec la campagne internationale Innovation is Great Britain, lancée à grands frais par le gouvernement britannique.

« Mon impression est que la campagne chilienne a été beaucoup plus efficace que celle de la Grande-Bretagne, en plus d'être beaucoup moins coûteuse», dit-il.

En novembre, un palmarès plaçait d'ailleurs Santiago parmi les 20 villes les plus favorables aux «startups» de la planète.

« Répondez-moi sérieusement. Qui, il y a trois ans, mettait les mots « start-up » et « Chili » dans la même phrase? C'est évidemment une question de positionnement extérieur. Mais il est aussi question de positionnement intérieur, auprès des Chiliens eux-mêmes », dit Cristobal Undurraga, de Corfo - l'organisme gouvernemental qui finance le programme.

Alan Farcas, investisseur chilien qui travaille à lancer un fonds de capital de risque à Santiago, met cependant en doute la qualité des entreprises accueillies dans Start-Up Chile. Selon lui, le programme devrait recevoir moins d'entreprises, mais sélectionner celles qui travaillent sur des projets assez avancés pour faire miroiter de véritables chances de succès.

Simon Papineau, Québécois qui participe au programme, pense exactement la même chose.

« La moitié des projets ici n'ont aucune chance de succès, juge-t-il. Les critères de sélection ne sont pas assez sévères. Le Chili s'est tiré dans le pied en décidant d'accepter autant d'entrepreneurs. »

« Ces critiques, nous les comprenons parfaitement, répond Cristobal Undurraga, de Corfo. Mais les politiques innovatrices bousculent toujours les idées traditionnelles. Et nous défendons notre vision. »

M. Undurraga rappelle qu'au-delà des bénéfices économiques directs, l'objectif de Start-Up Chile est de faire prendre un virage culturel au Chili.

« Pour ça, il nous faut une masse critique », plaide-t-il.

Josh Lerner, de Harvard, a tendance à lui donner raison.

«Penser qu'un programme comme Start-Up Chile peut tout faire par lui-même est irréaliste, dit le spécialiste. Il s'agit d'un mécanisme qu'un gouvernement peut mettre en place pour encourager l'innovation. Mais je suis d'avis que plusieurs gouvernements dans le monde devraient regarder très attentivement ce qui se passe au Chili actuellement.»

Start-Up Chile en chiffre:
  1. - Démarré par un projet-pilote en 2010 avec 22 entreprises.
  2. - 7 générations d'entrepreneurs et 562 entreprises accueillies depuis 2010.
  3. - Les entreprises participantes ont récolté près de 21 millions US en capital à la suite du programme.
  4. - 40 % des entreprises sont restées au Chili après les six mois du programme.
  5. - 20 % des entreprises étaient toujours au Chili un an après leur arrivée.
  6. - Le programme a coûté 15 millions US au gouvernement chilien à ce jour.

samedi 27 avril 2013

LA DIFFICILE CONVALESCENCE DU GUATEMALA

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LES SPECTATEURS PRÉSENT DANS LA SALLE D'AUDIENCE ONT APPLAUDI  APRÈS QUE LE JUGE A REFUSÉ D’ACCEPTER L’ANNULATION DU PROCÈS. PHOTO SAUL MARTINEZ

De l’espoir

« C’est se moquer des survivants des massacres, de toutes les victimes ! », confiait cette semaine Mateo Pablo, un Montréalais ayant survécu aux massacres perpétrés durant la guerre du Guatemala, qui a fait environ 200 000 morts de 1960 à 1996. Mateo a été directement touché par un des épisodes les plus sanglants de ces affrontements, commis sous la gouverne de Montt : le 14 juillet 1982, il a perdu sa femme, ses enfants, ses parents et ses amis dans la tuerie toujours impunie perpétrée au hameau maya de Petanac.

« Mais attendez, il y a de l’espoir », nous dit tout de suite le directeur général d’Avocats sans frontières Canada (ASFC), Me Pascal Paradis. « Il faut d’abord se souvenir que c’est le premier procès pour génocide à se tenir devant un tribunal national. C’est historique. Le Guatemala sera un exemple pour d’autres pays ; la justice est en marche. » Le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a cependant manifesté sa « grande préoccupation » cette semaine devant la suspension du procès.

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JOSÉ MAURICIO RODRÍGUEZ SANCHEZ, RESPONSABLE DES RENSEIGNEMENTS MILITAIRE, ÉCOUTE LA DÉCISION DU JUGE. PHOTPLAZA PUBLICA
« On ne peut pas remettre en question tout un système politique, un régime militaire, parler de la politique de terre brûléeà son paroxysme sous le régime Montt, et régler la question à vitesse grand V», insiste Me Paradis. Certains cyniques prédisaient que l’immunité parlementaire ne tomberait jamais pour cet ex-président ; pourtant, ASFC et les parties civiles guatémaltèques sont arrivés à la faire tomber le 14 janvier 2012.

Pourquoi les nouvelles qui nous parviennent sont-elles donc aussi pessimistes ? « La classe politique guatémaltèque est l’une des plus réactionnaires au monde. Ce sont même des diplomates canadiens qui me l’ont confié. Ils sont en lutte politique constante pour conserver leurs acquis », soutient Nancy Thede, professeure de développement international et de relations internationales à l’UQAM.

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DE NOMBREUSES VOIX ONT RÉAGI FACE À LA RÉSOLUTION D’ANNULER LE PROCÈS. LA PROCUREURE GÉNÉRALE DU PAYS, CLAUDIA PAZ Y PAZ, A DÉNONCÉ LE FAIT QUE LA JUGE FLORES N’AVAIT PAS RESPECTÉ LES LIMITES DU MANDAT QUE LA COUR CONSTITUTIONNELLE LUI AVAIT DONNÉ ET QU’IL S’AGISSAIT D’UNE MAUVAISE INTERPRÉTATION DE SA PART. PHOTO VICTOR J. BLEU POUR LE NEW YORK TIMES
Elle reconnaît avoir mis beaucoup trop d’espoir dans la Commission pour l’éclaircissement historique pour demeurer optimiste par rapport à la suspension du procès de Montt. Lui reviennent notamment en tête nombre d’assassinats perpétrés à la suite de la parution du rapport de la Commission, intitulé Guatemala : mémoire du silence, en février 1999. Nancy Thede pense que ce procès de Rios Montt ne prend son sens qu’en comprenant le jeu politique contemporain en trame de fond.

D’ailleurs, Dominic Voisard, sur le site Internet d’ASFC, cite un des derniers témoins au procès de Montt, Hugo Ramiro Leonardo Reyes, qui incrimine dans sa déclaration l’actuel président du Guatemala, Otto Pérez Molina. Mme Thede estime que les obstacles, déjà nombreux depuis le début du procès, ont pu se multiplier depuis lors. Molina, général du cadrede réserve dans la région de Nebaj, au Quiché, durant la guerre civile, maintient qu’« il n’y a pas eu de génocide au Guatemala ». « Personnellement, dit-il, je n’ai jamais reçu l’ordre d’aller massacrer une population. »


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UNE DU PUBLIREPORTAGE DE 20 PAGES DE LA « FONDATION CONTRE LE TERRORISME », QUI A PARU DANS EL PERIODICO LE 21 AVRIL DERNIER. INTITULÉ LA FARCE DU GÉNOCIDE AU GUATEMALA : CONSPIRATION MARXISTE DEPUIS L’ÉGLISE CATHOLIQUE, LE DOCUMENT A ASSURÉMENT DES RELENTS DE LA GUERRE FROIDE.

Certains stratèges de l’ancienne et toujours puissante classe politique et militaire multiplient cependant les actions ces derniers jours. La coordonnatrice du Projet accompagnement Québec-Guatemala (PAQG), Marie-Dominik Langlois, porte à notre attention le publireportage de 20 pages de la « Fondation contre le terrorisme », qui a paru dans El Periodico le 21 avril dernier. Intitulé La farce du génocide au Guatemala : conspiration marxiste depuis l’Église catholique, le document a assurément des relents de la guerre froide.


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L'ANCIEN DICTATEUR, LE GÉNÉRAL EFRAÍN RÍOS MONTT, S'APPRÊTE À ÊTRE JUGÉ POUR LES MASSACRES AU COURS DE SON RÈGNE EN 1982-83. PHOTO VICTOR J. BLEU PUBLIÉ LE 17 MARS, 2013 DANS LE NEW YORK TIMES 

Alarmant

Selon le coordonnateur du Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société de l’Université du Québec à Montréal, Étienne Roy Grégoire, la suspension du procès est alarmante. «L’âge des témoins, l’âge des accusés, les victimes de violences sexuelles atroces qui auraient à témoigner à nouveau, tout ça exige une rapide fermeture de boucle juridique. » Nancy Thede abonde dans ce sens : « La suspension accroît inéluctablement la vulnérabilité des victimes qui viennent témoigner. » Elle menace aussi d’en faire d’autres. « On note dans les journaux des appels à peine dissimulés à l’attentat contre ceux qui participent au processus juridique », mentionne M. Roy Grégoire, qui a accompagné les victimes ixiles dans le début du dépôt de la plainte contre M. Montt il y a dix ans.

La suspension du procès de Ríos Montt est actuellement contestée, et les procureurs estiment pouvoir casser cette décision d’ici quelques jours. «Tout ce que j’espère, c’est qu’il ne devienne pas le deuxième Pinochet de l’Amérique latine », laisse tomber Marie-Dominik Langlois. Cette dernière était au Chili en 2006 quand l’ancien dictateur est mort à Santiago, le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme.

« Je souhaite vraiment que Montt soit condamné, dit aussi Mateo Pablo. On ne peut pas acheter cette souffrance que j’ai, ce que les gens de mon pays ont vécu. Tout l’argent du monde ne pourrait pas racheter toutes ces vies perdues. C’est la justice que j’exige. » Pour Nelly Marcoux, du PAQG, qui était présente à l’ouverture du procès le 19 mars et qui accompagne depuis dix ans des victimes de la guerre civile, « la justice, pour les Mayas, c’est aussi avoir le droit de vivre leur culture […] La plupart veulent tout simplement savoir où et pourquoi mettre une chandelle pour les disparus. »

***

Ríos Montt

7 mars 1982: prise de pouvoir par un coup d’État.
Il met en place les Patrouilles d’autodéfense civile composées de miliciens recrutés de force par l’armée et ayant comme objectif d’éradiquer la guérilla.

Août 1983: Montt est à son tour renversé lors d’un coup d’État.

Député de 1990 à 2004, il est élu en 1994 président de la chambre unicamérale.

1999: la Prix Nobel de la paix Rigoberta Menchú et d’autres militants portent plainte contre lui.

2000: Ríos Montt devient président du Congrès.

2003: candidature à la présidentielle.

26 janvier 2012: audience préliminaire devant une cour de justice du Guatemala pour répondre des accusations de génocide et de violations des droits de la personne portées contre lui. Ríos Montt est assigné à résidence.

GUATEMALA : ANNULATION DU PROCÈS CONTRE RIOS MONTT

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DES INDIENS IXILES, ACCOMPAGNÉS DE MEMBRES D'ORGANISATIONS DE DROITS DE L'HOMME ONT ENTREPRIS UNE MARCHE DEPUIS LA COUR SUPRÊME DE JUSTICE VERS LA COUR CONSTITUTIONNELLE. LES MANIFESTANTS ONT DEMANDÉ LA POURSUITE DU JUGEMENT. PHOTO PLAZA PUBLICA  

Aux arrêts domiciliaires depuis plus d'un an, Efrain Rios Montt, 86 ans, est accusé d'être responsable du massacre de 1 770 Indiens Ixils dans le département du Quiché, alors qu'il dirigeait le pays en pleine guerre civile. 
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CONFÉRENCE DE PRESSE DANS LE PALAIS NATIONAL, CIUDAD DE GUATEMALA, LE 23 MARS 1982. PHOTO JEAN-MARIE SIMON
L'ouverture de ce procés inédit dans la région avait été salué par les organisations de victimes, les associations des droits de l'homme et les institutions internationales.

Un nouveau procès devrait avoir lieu à une date non déterminée.

SANTIAGO NE CÉDERA PAS UN MÈTRE CARRÉ


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LES DICTATEURS HUGO BANZER ET AUGUSTO PINOCHET, LES SIGNATAIRES DE « L'ACCORD DE CHARAÑA  » PROPOSITION CHILIENNE DE CESSION TERRITORIALE PAR UN « COULOIR » AU NORD D'ARICA.
Les nouvelles frontières figurent dans le traité de paix et d’amitié de 1904 - « un traité signé avec le fusil sur la tempe» , selon le vice-président bolivien, Alvaro Garcia Linera. C’est pour récupérer un accès à la mer que La Paz porte le contentieux devant la justice internationale. Le chef de la diplomatie bolivienne a précisé que « la requête vise à ce que la Cour internationale de Justice rende un arrêt obligeant le Chili à négocier de bonne foi et de manière effective avec la Bolivie pour parvenir à un accord assurant à celle-ci un accès pleinement souverain à l’océan Pacifique» .

Sebastián Piñera ne l’entend pas ainsi. « Nous n’allons céder notre souveraineté à aucun pays, parce que notre territoire, notre mer, notre souveraineté nous appartiennent légitimement » .

Pour l’avocat de l’Université du Chili, German Ledezma, les fondements de la requête bolivienne sont faibles. « Ils ne questionnent pas le traité de 1904 [ ] mais signalent que le Chili aurait généré des attentes au sujet de l’accès à la mer lors de précédentes négociations» . Notamment l’accord de Charaña entre les dictateurs Pinochet et Banzer et un agenda de 13 points de Michelle Bachelet. Depuis que M. Piñera est arrivé au pouvoir, aucun canal de discussion n’a été établi.

« La Cour va devoir dire si la demande est recevable. Si c’est le cas, elle dira si le Chili est en devoir de répondre aux attentes boliviennes et d’octroyer un accès souverain à l’océan Pacifique » , précise M. Ledezma.

Unanimité chilienne

La plainte tombe en pleine campagne présidentielle au Chili. Les candidats de gauche comme de droite ont dénoncé l’attitude de La Paz. « Une grosse erreur »  (Michelle Bachelet, gauche), « le Chili ne doit rien à la Bolivie»  (Andres Allamand, droite), « le Chili n’a pas de question en suspens avec la Bolivie»  (Laurence Golborne, droite), « il n’y a aucun espace pour céder de la souveraineté»  (Marco Enriquez Ominami, gauche).

Il faut dire que la pression est forte : la Cour de La Haye doit rendre bientôt son arrêt sur un autre différend lié à la Guerre du Pacifique, porté par le Pérou, concernant la frontière maritime entre les deux pays. Le litige porte sur une zone de 35000 km2 d’eaux très poissonneuses et peut-être riches en hydrocarbures.


vendredi 26 avril 2013

UN BÉBÉ DE TROIS JOURS BRÛLÉ VIF AU CHILI: QUATRE ARRESTATIONS


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NATALIA GUERRA LA MÈRE DE L'ENFANT, UNE FEMME DE 25 ANS. PHOTO  TOMÁS FERNÁNDEZ

« La petite fille était nue. Ils ont mis du ruban gommé sur sa bouche pour l'empêcher de crier. Ils l'ont ensuite allongée sur une planche. Après avoir appelé les esprits, ils l'ont lancée dans le feu alors qu'elle était toujours vivante », a exposé Miguel Ampuero, de l'Unité d'enquête policière, l'équivalent chilien du FBI.

Selon les autorités, la secte compte 12 membres et a été formée en 2005. Elle était dirigée par un homme âgé de 35 ans, Ramon Gustavo Castillo, qui est toujours au large.

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AVIS DE RECHERCHE  DE RAMON GUSTAVO CASTILLO GAETE. PHOTO PROFILE FACEBOOK LE SERVICE D'ENQUÊTES DE LA POLICE CHILIENNE

« Tous les membres de cette secte étaient des professionnels », a déclaré M. Ampuero. « Il y avait un vétérinaire, un agent de bord, un cinéaste, un dessinateur... tous avaient un diplôme universitaire. »

La dernière fois que Ramon Gustavo Castillo a été aperçu, il se trouvait au Pérou afin de se procurer de l'ayahuasca, un breuvage hallucinogène qu'il a utilisé pour contrôler ses disciples, a indiqué la police.

jeudi 25 avril 2013

LA BOLIVIE PORTE SON DIFFÉREND FRONTALIER AVEC LE CHILI DEVANT LA CIJ


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CARTE QUI MONTRE LES CHANGEMENTS DE TERRITOIRE CONSÉCUTIF À LA GUERRE DU PACIFIQUE. SOURCE WIKIPEDIA

Après tant d'années de tentatives de retourner souverainement vers la mer, nous avons décidé de saisir la CIJ pour qu'elle rende justice à la Bolivie, a déclaré M. Morales dans une brève déclaration au palais présidentiel de la Paz.

La Bolivie, pays andin et amazonien, le plus pauvre d'Amérique du sud, est enclavée depuis plus de 130 ans, après avoir perdu 120.000 km2 de son territoire, dont une bande de 400 km de littoral, à l'issue de la Guerre du Pacifique (1879-83) perdue, avec le Pérou, contre le Chili.

Ce débouché perdu a causé un manque à gagner historique considérable à la Bolivie, aujourd'hui un des pays les plus pauvres d'Amérique du Sud. Aussi le retour à la mer est devenu depuis près d'un siècle un enjeu clé en Bolivie, inscrit dans la Constitution, et un des thèmes récurrents du gouvernement de M. Morales, premier président amérindien du pays et un des dirigeants de la gauche radicale latino-américaine.

Depuis que le président bolivien a annoncé en 2011 son intention de faire des démarches devant la justice internationale sur cette revendication, le ton s'est durci entre les deux pays.

En mars, son homologue chilien Sebastian Piñera a rappelé que son pays défendrait avec toute la force de l'unité nationale, l'histoire et la vérité, son territoire, sa mer, son ciel et aussi sa souveraineté.

Mercredi, le ministre chilien de l'Intérieur Andres Chadwick a assuré qu'il n'y a pas de dialogue ni de négociation possibles entre les deux pays sur cette question, se référant au Traité de Paix et d'amitié de 1904 signé et ratifié par les deux pays.

La Paz assure de son côté que le Chili ne respecte pas sa part de l'accord en ce qui concerne le volet portant sur le libre transit des Boliviens sur son sol. 

mardi 23 avril 2013

NOUVELLE MINISTRE DE L'ÉDUCATION POUR LE CHILI

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MARÍA CAROLINA SCHMIDT ZALDÍVAR NOUVELLE MINISTRE DE L'ÉDUCATION DU CHILI

Mme Schmidt Zaldívar a été consultante indépendante du Conseil des politiques de l'Enfance, créé par la présidente Michelle Bachelet, et conseillère du centre d'études d’entreprise de la Femme à l'université du Développement, une autre université privée. Sous l’administration Piñera, María Carolina Schmidt Zaldívar dirigeait jusqu’ici le Service national de la femme, le ministère chargé de la promotion de l’égalité entre les sexes.

La tout nouvelle ministre de l'Education a gardé depuis des années une spéciale proximité avec le président, le milliardaire Sébastian Piñera, surtout depuis qu’ils passent leurs vacances d’été dans le lac Ranco, exclusif lieu de villégiature 935 km au Sud de Santiago, où Piñera joue au tennis avec le mari de María Carolina Schmidt.

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Ayant développé l’essentiel de son parcours dans les négoces privés et les puissants groupes financiers qui depuis plus de 30 ans ont mis l’administration et l’économie du Chili en coupe réglée, la nouvelle ministre de l’Éducation fait très peu d’illusion aux profs, aux étudiants, aux millions de familles qui attendent une réelle sortie de la crise.
En effet, c’est encore et sans ambigüités une technocrate des affaires, appelée à appliquer la même logique reproductrice de ses prédécesseurs au même poste : la marchandisation à outrance de l’éducation, considérée par les néolibéraux un bien de consommation comme un autre. 

mercredi 17 avril 2013

VENEZUELA : « L'OPPOSITION N'A PAS INTÉRÊT À JOUER LA GUERRE CIVILE »

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DES SUPPORTERS D'HUGO CHÁVEZ APRÈS L'ANNONCE DE SA MORT PAR LE VICE-PRÉSIDENT LE 5 MARS 2013 À CARACAS.  PHOTO A.CUBILLOS

D'ailleurs, l'appui que donnent les Etats-Unis et l'Union européenne à la demande de recomptage des bulletins exprimée par Henrique Capriles rappelle l'appui de Bruxelles et Washington au pouvoir putschiste mis en place brièvement en avril 2002. Les grandes puissances occidentales manquent cruellement de prudence face à un tel contexte de crise. Il demeure très compliqué de savoir qui a raison concernant les résultats du vote. On ne peut pas se fier totalement au Conseil national électoral, qui est chaviste.

Mais, un groupe d'observateurs électoraux espagnols mixte politiquement a affirmé dans le quotidien espagnol El Pais n'avoir constaté aucune irrégularité flagrante, d'autant que le système de vote électronique est considéré comme le plus fiable au monde. Jusqu'à preuve du contraire, Henrique Capriles dénonce des irrégularités sans en fournir les preuves. L'opposition a l'impression d'être passée à côté du but et cette frustration l'amène a renouer avec ces formes de violence politique du début des années 2000.

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« HASTA SIEMPRE COMANDANTE CHAVEZ » PAR QUADRARO 

Nicolas Maduro ne semble pas pour le moment jouer la carte de l'apaisement. A-t-il la capacité de ramener le calme et l'unité au sein du pays ?

Hugo Chavez savait sortir parfaitement des situations politiques tendues en appelant à une nouvelle unité de la nation. Ce n'est pas la ligne de Maduro. N'est pas Chavez qui veut. Il n'a ni l'intelligence ni le charisme de son prédécesseur. Il n'est pas à la hauteur de la gestion de la crise politique. On peut attendre de lui la multiplication des provocations et des défis davantage que des paroles d'apaisement. J'ai été frappé par un certain nombre de paroles caricaturales et à la limite du nauséabond pendant la campagne de Maduro à l'instar de l'assimilation de Capriles à Hitler, qui est du plus mauvais goût. Chose que Chavez savait également faire.

En imaginant que les tensions finissent par s'apaiser, le fait que Maduro ait enregistré une courte victoire et son manque d'intelligence politique risquent par ailleurs de faire ressurgir les tensions latentes au sein du chavisme. Il n'y a pas d'unité du chavisme, qui est une coalition d'intérêts et d'acteurs qui se sont réunis à un moment autour d'un seul acteur, Hugo Chavez. La succession de Chavez a d'ailleurs été douloureuse car il n'incarne pas tout le chavisme : il était face à d'autres prétendants légitimes et il ne tient pas l'armée. Si Maduro persiste dans ses dérives, il y a un vrai risque de fragmentation du chavisme.

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« HUGO CHAVEZ » PAR BOKULA
Quelles perspectives s'offrent à l'opposition en cas de reconnaissance définitive de la victoire de Nicolas Maduro à la présidentielle ?

La défaite est difficile pour l'opposition car Henrique Capriles a fait une très bonne campagne et l'horizon de la reconquête du pouvoir est en 2019. Il y a, entre-temps, les municipales en 2014, les législatives en 2015 et la possibilité d'un référendum révocatoire en 2016. L'opposition a les moyens de réunir les signatures nécessaires à la convocation d'un référendum révocatoire, mais elle pourrait être échaudée par l'expérience de celui de 2004. L'opposition était sûre de remporter ce référendum, or elle a perdu et a contribué ainsi à renforcer le chavisme.

L'opposition n'a pas intérêt à jouer la guerre civile larvée. Elle a déployé beaucoup de moyens non démocratiques au début des années 2000 qui ont eu pour résultat de la décrédibiliser et de consolider le chavisme. Aujourd'hui, elle dispose d'une chance énorme : elle a trouvé un vrai leader en la personne de Henrique Capriles et elle s'est recrédibilisée à l'international en acceptant le jeu démocratique. A terme, elle peut reconquérir le pouvoir car il y aura forcément une usure du chavisme. Son intérêt stratégique est donc de jouer le jeu démocratique et de miser sur une victoire aux législatives de 2015 car Maduro pourrait ne pas être à la hauteur.

Hélène Sallon

mardi 16 avril 2013

DES « POBLADORES » CRUCIFIÉS AUX CHILI

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« ILS SE SONT ATTACHÉS À DES CROIX EN BOIS AFIN DE MANIFESTER LEUR MÉCONTENTEMENT ET DEMANDER LEUR DROIT À UN LOGEMENT DIGNE. »         PHOTO JOSÉ CASTILLO, EL AMÉRICA
Les protagonistes de la protestation intègrent un groupe d'une centaine de familles qui ont illégalement occupé le 18 mars dernier un terrain dans les environs de cette ville, située dans le désert d'Atacama dans lequel ils demeurent depuis lors dans des conditions de salubrité précaires.

Selon les dirigeants, la majorité des familles réunit les conditions requises pour bénéficier d’un logement social que certains attendent depuis 10 ans ou plus.

DES MILLIERS DE MANIFESTANTS CONTRE L'ÉLECTION DE MADURO AU VENEZUELA

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LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL NATIONAL ÉLECTORAL (CNE) TIBISAY LUCENA A RAPPELÉ À L'OPPOSITION QU'ELLE DEVAIT « UTILISER LA VOIE LÉGALE ». PHOTO LAGRANCIUDAD.NET

NE « PAS TOMBER DANS LE PIÈGE DE LA VIOLENCE » 

Nicolas Maduro, 50 ans, dauphin du défunt président Hugo Chavez a été officiellement crédité de 50,75 % des voix, contre 48,97 % pour Henrique Capriles lors du scrutin, organisé à la suite de la mort du charismatique dirigeant socialiste, emporté par un cancer le 5 mars dernier. Proclamé président dans l'après-midi, le chef d'Etat élu a promis, la main sur le cœur, de » poursuivre pleinement son héritage pour la défense des pauvres et la défense de l'indépendance»  lors d'une cérémonie solennelle au siège de l'autorité électorale à Caracas.

La présidente du CNE Tibisay Lucena a rappelé à l'opposition qu'elle devait « utiliser la voie légale » , citant le cas du duel serré entre Georges W. Bush et Al Gore, lors de la présidentielle américaine de 2000, dont l'issue s'était décidée devant la Cour suprême. Gouverneur de l'Etat de Miranda (nord), M. Capriles, qui qualifie le président élu d'« illégitime » , a appelé ses partisans à ne « pas tomber dans le piège de la violence » .

Toutefois, les manifestations de l'opposition ont été interprétées comme un forme de coup d'Etat déguisée par le camp gouvernemental. « Ce qui se cache derrière les paroles d'aujourd'hui, M. Capriles, c'est une convocation à un putsch contre l'Etat, les institutions », a lancé Jorge Rodriguez, le chef de campagne de Nicolas Maduro, un terme repris par le président élu qui a promis une « main dure contre les putchistes » .

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LE CANDIDAT DE DROITE HENRIQUE CAPRILES ET LA MAISON BLANCHE, CONTRE L'ELECTION DE MADURO AU VENEZUELA. PHOTO 

LES ETATS-UNIS POUR UN RECOMPTAGE

La demande d'un nouveau comptage par l'opposition a été soutenue lundi par la Maison Blanche, dont le porte-parole a estimé qu'il s'agirait d'une étape «importante, prudente et nécessaire » . Un avis partagé par José Miguel Insulza, secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), qui s'est prononcé en faveur d'un «  dialogue national » .

La mission d'observateurs envoyés par l'Union de nations sud-américaines (Unasur) au Venezuela a, quant à elle, demandé que soient « respectés les résultats »  émanant du CNE, » unique autorité compétente « en matière électorale. Mais « c'est une situation très délicate. La marge est tellement étroite dans un pays qui est extrêmement divisé que cela va être difficile à digérer politiquement. Il est clairement divisé en deux » , souligne le politologue Ignacio Avalos.

Dans ce contexte, le nouveau président peut aussi redouter la convocation d'un référendum révocatoire dans les trois ans. Il suffit à ses détracteurs de réunir 20 % de l'électorat sur une motion de défiance pour pouvoir organiser ce vote.

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LE PORTE-PAROLE DE LA MAISON BLANCHE JAY CARNEY : LES ETATS-UNIS CONSIDÈRENT QU'UN AUDIT DE L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU VENEZUELA EST « NÉCESSAIRE », A AFFIRMÉ LUNDI APRÈS LA VICTOIRE DE NICOLAS MADURO À LA TÊTE DU PAYS.  « ETANT DONNÉ QUE LES RÉSULTATS SONT SERRÉS, UN AUDIT DE L'ÉLECTION APPARAÎT COMME UNE ÉTAPE IMPORTANTE, PRUDENTE ET NÉCESSAIRE POUR PERMETTRE À TOUS LES VÉNÉZUÉLIENS D'AVOIR CONFIANCE EN CES RÉSULTATS », A AFFIRMÉ JAY CARNEY LORS DE SON POINT PRESSE QUOTIDIEN. PHOTO ARCHIVE EFE

ÉCONOMIE EN CRISE

« Beaucoup de personnes ont retourné leur veste, des sales types sans aucune reconnaissance. Ils disent qu'ils sont dans la révolution, mais ce sont des mensonges » , pestait lundi Elisabeth Torres, 48 ans, dans le quartier du « 23 de enero » , un bastion «chaviste » . Pour de nombreux fidèles, l'élection de Nicolas Maduro est garante du maintien des «missions»  créées par le défunt dirigeant socialiste, des programmes sociaux financés par la manne pétrolière du Venezuela, détenteur des plus grandes réserves de brut du monde. Un engagement, qui s'annonce toutefois difficile à tenir dans une économie en crise avec une dette égale à la moitié du PIB et une inflation de plus de 20 %, un record en Amérique latine.

Dans le sillage des alliés traditionnels du Venezuela, le Brésil a félicité Nicolas Maduro, après Cuba, dont le régime bénéficie de l'envoi de barils de pétrole, l'Argentine, l'Equateur, la Bolivie, ainsi que le Chili pourtant dirigé par un gouvernement conservateur. D'autres dirigeants aux relations conflictuelles avec les Etats-Unis, le président russe Vladimir Poutine et celui du Belarus Alexandre Loukachenko, ont exprimé leur félicitations.

lundi 15 avril 2013

VENEZUELA : CAPRILÈS, MAUVAIS PERDANT...

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NICOLAS MADURO APRÈS L'ANNONCE DE SA VICTOIRE À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE VÉNÉZUÉLIENNE.  PHOTO TOMAS BRAVO 
Le chef d'Etat par intérim du Venezuela, Nicolas Maduro, a proclamé sa victoire à la présidentielle, après avoir été déclaré vainqueur par le conseil national électoral (CNE) avec 50,66 % des voix, dimanche 14 avril 2013, qualifiant devant la foule de ses partisans à Caracas sa courte victoire de « juste, légale et constitutionnelle » mais acceptant un recomptage des votes pour lever tous doutes sur le résultat du scrutin.

VENEZUELA: NICOLAS MADURO VAINQUEUR SELON LES PREMIERS SONDAGES À LA SORTIE DES URNES

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LE CANDIDAT PRÉSIDENTIEL HENRIQUE CAPRILES EMBRASSE SON VOTE AVANT DE L'INTRODUIRE DANS L'URNE À CARACAS. PHOTO LEO RAMIREZ

Un autre sondage, mené à la même heure mais par téléphone, donne une avance encore plus significative à Nicolas Maduro, en tête avec 50,7% des suffrages exprimés, et 42,9% pour Henrique Capriles. Durant la campagne, les sondages donnaient entre 10 et 20 points d'avance à Nicolas Maduro.

Henrique Capriles a dénoncé des « abus » dimanche, accusant le gouvernement d'avoir envoyé des textos à des fonctionnaires et d'autres électeurs afin de les pousser à voter en faveur de son adversaire.

Candidat malheureux contre Chavez lors de la présidentielle d'octobre dernier, il a de nouveau dénoncé l'inégalité de moyens durant la campagne.

CHILI : BACHELET LANCE SA CAMPAGNE EN VUE DES PRÉSIDENTIELLES

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MICHELLE BACHELET A FUT PROCLAMÉE CANDIDATE DE DEUX PARTIS DE GAUCHE (PS ET PPD) EN VUE DES PRIMAIRES DE LA GAUCHE, LE 30 JUIN 2013. PHOTO AGENCIA UNO

À l'heure actuelle, Mme Bachelet mène dans les sondages qui ont été réalisés en prévision du scrutin présidentiel du 17 novembre. Elle est considérée comme le seul espoir de la coalition de centre-gauche.

Les principaux candidats de la coalition au pouvoir sont Andres Allamand, ancien ministre de la Défense, et Laurence Golborne, l'ex-ministre des Travaux publics qui a dirigé les efforts de sauvetage des 33 mineurs qui s'étaient retrouvés piégés sous terre dans le désert de l'Atacama.

vendredi 12 avril 2013

CHILI: DES MILLIERS D’ÉTUDIANTS DANS LA RUE POUR UNE RÉFORME DE L’ÉDUCATION

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CHILI: DES MILLIERS D’ÉTUDIANTS DANS LA RUE POUR UNE RÉFORME DE L’ÉDUCATION.  PHOTO CRISTIÁN CARVALLO
La parcours de la marche, approuvé par les autorités municipales et contrôlé par des centaines de policiers et de membres des forces spéciales, a évité de passer devant le Palais de La Moneda, siège de la présidence.

« Nous sommes plus de 120.000 personnes ici à Santiago et il faut ajouter les autres manifestations dans le reste du pays, ce qui démontre que nous pouvons changer la réalité de ce pays où il existe une injustice latente dans le domaine de l’éducation », a indiqué pour sa part Diego Vela, président de la Fédération des étudiants de l’Université Catholique.

Le Chili est « le deuxième pays au monde où il existe le plus de ségrégation au niveau de l’éducation », a-t-il affirmé.


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CHILI: DES MILLIERS D’ÉTUDIANTS DANS LA RUE POUR UNE RÉFORME DE L’ÉDUCATION.  PHOTO MARTIN BERNETTI

Les étudiants ont réalisé plus de 40 marches depuis 2011 pour demander au gouvernement de Sebastian Piñera (premier président de droite depuis la fin de la dictature en 1990) une réforme du système éducatif, cher et inefficace, selon eux.

Le système actuel, faisant la part belle au privé, est hérité de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990).

Le gouvernement chilien a présenté plusieurs projets de loi à destination du système universitaire, prévoyant notamment de diminuer le coût des crédits contractés par les étudiants pour financer leurs études, mais sans parvenir à calmer la fronde.


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CHILI: DES NOMBREUX CHIENS ACCOMPAGNANT LA MANIF D’ÉTUDIANTS DANS LA RUE POUR UNE RÉFORME DE L’ÉDUCATION.  PHOTO IVAN ALVARADO

L’ex-présidente socialiste Michelle Bachelet, qui a annoncé récemment sa candidature à la présidentielle du 17 novembre prochain, a déclaré mardi qu’elle était en faveur de la gratuité des études, «à tous les niveaux».

Estimant que l’éducation « est un droit et pas un business », elle a proposé de profondes réformes du système, si elle était élue à nouveau à la tête du Chili.