jeudi 4 juillet 2013

MORALES : NOUVEAUX SOUTIENS À LA BOLIVIE EN AMÉRIQUE LATINE

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AVION DE MORALES : PARIS «REGRETTE».  APRÈS LES BLOCAGES AYANT EMPÊCHÉ L'AVION PRÉSIDENTIEL BOLIVIEN DE SURVOLER LA FRANCE, MAIS AUSSI L'ITALIE ET LE PORTUGAL, DE NOMBREUSES CRITIQUES ÉCLOSENT À PARIS ET SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE.


Le gouvernement du Chili regrette et refuse le traitement auquel a été soumis le président de la Bolivie, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le pays lance un appel à éclaircir ce qui s'est passé.

Le gouvernement chilien a demandé, en outre, que dans des cas comme celui-ci, les normes du droit international soient respectées, ainsi que le traitement qu'il se doit à l'avion d'un chef d'Etat.

Le Chili et la Bolivie n'ont pourtant plus de relations diplomatiques depuis 1978, en raison de l'absence d'accord sur la demande bolivienne d'accès à la mer, perdu lors d'une guerre à la fin du 19e siècle.

A Buenos Aires, la présidente argentine Cristina Kirchner a estimé qu'un avion disposant d'une immunité absolue a été illégalement détenu dans la vieille Europe, ce qui constitue un vestige du colonialisme que nous pensions totalement dépassé. Ca n'a pas été seulement une humiliation pour la Bolivie, mais pour toute l'Amérique du Sud, a-t-elle déclaré lors d'une cérémonie officielle.

Mercredi après-midi, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a signalé dans un communiqué lindignation de son gouvernement. Réclamant des excuses des pays concernés, elle a estimé que cet incident compromettait le dialogue entre les deux continents et les possibles négociations entre eux.

Lundi, le géant sud-américain avait annoncé qu'il n'étudierait pas de demande d'asile de la part de M. Snowden.

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STEVE BELL SUR LA BOLIVIE ET MORALES. STEVE-BELL-5.7.2013-013   © STEVE BELL 2013


L'Union des nations sud-américaines (Unasur, qui regroupe 12 pays), a fait part de sa solidarité et de son indignation face à des actes qui ont mis en danger la sécurité de M. Morales et de son entourage, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Pérou, qui exerce la présidence tournante de l'organisation.

Depuis Caracas, l'Alba (Alliance bolivarienne pour les peuples, qui compte huit membres autour du Venezuela) a critiqué une situation grave due à l'impérialisme nord-américain et ses alliés européens.

La veille, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jaua avait dénoncé un attentat contre la vie du président Morales et son homologue équatorien Ricardo Patiño, une terrible offense.

Mercredi, le vice-président bolivien Alvaro Garcia a annoncé lors d'une conférence de presse que plusieurs présidents latino-américains se réuniraient jeudi sur ce sujet à Cochabamba (centre).

Mardi soir, le président Morales s'est vu contraint d'effectuer une escale de 13 heures en Autriche après que la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal eurent interdit à l'avion présidentiel bolivien de pénétrer dans leur espace aérien.

D'après la Bolivie, ces pays suspectaient la présence à bord de l'informaticien américain Edward Snowden, recherché par les Etats-Unis pour espionnage, ce que La Paz a démenti.