samedi 28 janvier 2012

CHILI : UN POLICIER CONDAMNÉ POUR AVOIR GRIÈVEMENT BLESSÉ UN PHOTOGRAPHE DE PRESSE


DES COLLEGUES ASSISTENT AU PHOTOGRAPHE GRIÈVEMENT BLESSÉ 

M. Salas avait été frappé le 21 mai 2008 avec une longue cravache, au moment où il couvrait une manifestation, pendant le discours sur l'état de la Nation de la présidente d'alors Michelle Bachelet, au Parlement de Valparaiso (120 km à l'ouest de Santiago).

Les graves lésions à l'oeil droit avaient entraîné la perte de cet oeil.

Le policier a toujours nié sa responsabilité dans l'agression, et n'avait été identifié que par le moyen de photographies, grâce à des marques sur son casque, et des tâches reconnaissables sur la robe de son cheval.

L'avocat du photographe, Alfredo Morgado, a exprimé sa satisfaction "que la justice ait réussi à établir la vérité en dépit de la coopération inexistante des policiers". Mais il fera appel pour alourdir la peine, selon lui "minime" eu égard aux circonstances et à la gravité de la blessure.

Le Chili a été dénoncé par Reporters sans Frontières dans son rapport 2011, notamment pour des agressions, arrestations et détentions pendant plusieurs heures de photographes de presse et cameramen couvrant des manifestations étudiantes.


  VÍCTOR SALAS, PHOTOGRAPHE DE L'AGENCE EFE, GRIÈVEMENT BLESSÉ. 
LES GRAVES LÉSIONS À L'OEIL DROIT AVAIENT ENTRAÎNÉ LA PERTE DE CET OEIL.

RSF a fait reculer le Chili de 47 places, au 80e rang sur 179 pays au classement de la liberté de la presse, en raison de "nombreuses atteintes à la liberté d'informer, très souvent commises par les forces de l'ordre" dans le contexte des protestations étudiantes. Le gouvernement a déploré des incidents qu'il "n'approuve en rien" et s'est engagé à faire en sorte qu'ils soient évités à l'avenir.