mercredi 29 juin 2011

Face aux manifestations d'étudiants le gouvernement anticipe les vacances

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MANIFESTATION D'ETUDIANTS A SANTIAGO.
Prévues normalement pour la fin juillet, ces vacances vont ainsi commencer ce 29 juin. Juste avant jeudi 30 juin, date de la grande journée de mobilisation convoquée par les syndicats d’enseignants et d’étudiants chiliens, très largement soutenus par des associations de parents d’élèves et plusieurs autres organisations.

L’essentiel de leurs revendications est le prix des études et le développement des écoles privées, très chères, qui entretiennent les inégalités et obligent de nombreux étudiants chiliens à lourdement s’endetter pour poursuivre des études supérieures.

Depuis presque 3 semaines, après des manifestations qui ont réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes – environ 50.000 selon la police et 100.000 selon les syndicats -, les syndicats étudiants restent sur des positions très fermes.

Les offres du gouvernement, faites par le ministre de l’Education, ont été rejetées massivement par les organisations étudiantes, qui jugent que 6000 millions de pesos (moins de 9 millions d’euros) d’investissement dans l’éducation publique restent insuffisants pour s’asseoir à la table de négociation.

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JOAQUIN LAVIN  ET LE DICTATEUR PINOCHET

La seule réponse a été l’envoi des escadrons anti-émeutes, qui ont brutalement réprimé les manifestations à coups de gaz lacrymogènes, des charges à cheval et de canons à eau.
Des établissements occupés par les étudiants ont été aussi investis para la police, qui a violemment délogé et arrêté plusieurs dizaines de jeunes.

Le très détesté Joaquin Lavin, un des hommes de Pinochet, ancien maire de Santiago, fervent pratiquant et membre distingué de l'Opus Dei – la puissante secte catholique ultra conservatrice qui détient des postes clés au sein de l’administration et les affaires–, est aussi un «Chicago boy», la bande d’économistes ultra-libérale pragmatique qui arriva aux affaires avec la dictature militaire. Et qui y reste toujours avec Pinera.

Léonard Pardo, correspondant