samedi 14 mai 2011

« Le beauf » de Sebastián Piñera est un des responsables d’HydroAysen

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Affiche de l'organisation "Patagonia sin represas" (Patagonie sans barrage). Photo-montage postée sur Flickr par Felipe Cancino.
Le gouvernement a également répondu par la répression dans d’autres villes. Les policiers ont procédé à des arrestations de manifestants pacifiques, qui n’avaient, ni attaqué les forces de l’ordre, ni même bloqué les rues. Un juge a d’ailleurs déclaré que ces arrestations étaient illégales.
Le gouvernement justifie le projet HydroAysen en brandissant la menace d’une pénurie énergétique dans les prochaines années. Mais ce projet aura des conséquences effroyables sur l’environnement et sur l’écosystème de la région. Les autorités ne s’intéressent pas aux autres énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou les éoliennes.

Une enquête d’opinion publiée en avril dernier montre que plus de 60% de la population est contre ce projet. Seul le gouvernement le défend et visiblement, à n’importe quel prix.

Il faut préciser que des accusations de conflit d’intérêt entre le gouvernement et l’entreprise de construction pèsent sur ce projet. Car un des responsables d’HydroAysen se trouve être le frère de Cecilia Morel, la femme du président chilien. La commission d'évaluation environnementale qui a donné le feu vert a forcément manqué d’objectivité dans son évaluation car ses membres sont
proches du gouvernement.
"À n’importe quel moment, la contestation peut prendre des formes plus radicales"

Ce projet de cinq barrages hydro-électriques ne concerne pas seulement la région d’Aisén, où ils seront construits, mais tout le pays car il faudra déployer des milliers de kilomètres de câbles à haute tension à travers sept États pour acheminer l’électricité qui sera produite. [2000 km de lignes seront construits.  Selon la compagnie HidroAysen, la ligne sera en partie sous-marine pour contourner parcs nationaux et paysages spectaculaires, mais traversera effectivement des "zones forestières protégées et des forêts primaires"]

Le Chili n’a pas besoin d’un tel projet, surtout lorsque l’on sait que ces centrales ont une durée de vie d’une cinquantaine d’années. Cela veut dire que dans cinquante ans, il nous faudra trouver un nouveau moyen de produire de l’électricité.

En nous réprimant, le gouvernement tente de nous priver de notre droit à manifester, mais cela ne me décourage pas. À n’importe quel moment, la contestation peut prendre des formes plus radicales parce que le gouvernement agit avec violence contre les détracteurs du projet."