jeudi 13 janvier 2011

Cas de Manuel Olate, internationalisation du conflit colombien

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Photo distribuée à la presse par le Ministère de l’intérieur colombien.  Celle-ci dans le Journal chilien La Tercera du 31/10/2010. Avec le titre « Santos (Président colombien) affirme que le chilien détenu était le lien avec les Farc et il demandera son extradition »
Olate Céspedes est membre du Mouvement continental Bolivarien et représentant du Mouvement de solidarité pour la paix en Colombie. En cette qualité, il a rencontré au cours d’une visite en Equateur en 2008 des représentants de la guérilla colombienne.  Cette rencontre sert de principal argument au gouvernement colombien pour accuser le militant chilien.
Olate est accusé d’avoir des liens illicites avec les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC). Le chilien n'a jamais nié avoir eu un contact avec Luis Devia Silva, qui fut  connu comme Raúl Reyes - numéro 2 de la guérilla colombienne, jusqu'à ce qu'il sois abattu dans l’attaque illégale dont il fut l’objet dans le territoire équatorien le 1er mars 2008.
D’après les révélations de la presse, d’autres délits lui seraient imputés, à savoir « blanchiment d'argent », et « infraction à la loi de contrôle d'armes ». D'un autre côté, on parle d'un lien entre Olate Céspedes et la Coordinadora Arauco-Malleco, CAM (Coordination Arauco-Malleco) communauté Mapuche chilienne et  la guérilla des FARC.
Le milliardaire Sebastián Piñera, Président du Chili a déclaré dans une récente visite en Colombie : « Si Manuel Olate est coupable, le Chili fera tout son possible pour qu’il ne reste pas impuni ».
Le cas de Manuel Olate est, comme le dénonce l’édition chilienne du Monde diplomatique dans son éditoriale de décembre 2010, « une opération planifiée par des officiers militaires et d'Intelligence de la Colombie qui porte sur plusieurs pays et qui cherche, entre autres objectifs, à installer le conflit colombien dans toute la région. »
Si l'extradition est prononcée, l'internationalisation du conflit intérieur colombien, vieux de plus de 40 ans, sera alors une réalité. 
M.C.