mardi 29 juin 2010

Honduras, l'année noire

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Carlos H. Reyes une des figures du Front national de la résistance populaire (FNRP) Photo AP
Carlos H. Reyes est l'une des figures du Front national de la résistance populaire (FNRP). En dépit des menaces, l'opposition a lancé à une campagne appelant à une assemblée constituante pour la refondation du pays. Dans un entretien à l'Humanité, "Nous sommes sous un régime de dictature, dit-il. Les conditions de vie ont empiré sur le plan socio-économique, et les violations des droits de l'homme sont permanentes. Les autorités actuelles sont le prolongement du coup d'État. Leur unique préoccupation est de chercher à convaincre qu'il existe au Honduras un gouvernement d'unité et d'intégration national. C'est faux. Parce que leur effort a été vain, les États-Unis ont pris le relais, en faisant campagne pour la reconnaissance officielle d'un gouvernement décrié et confronté à une crise qui ne cesse de s'aiguiser (...)
Ici, nous sommes tous en danger. La répression est permanente contre les médias et les dirigeants syndicaux, particulièrement contre les enseignants et les paysans, notamment dans la région de l'Aguan où les luttes pour la récupération des terres sont très importantes. Les menaces sont multiformes. Les personnes qui s'engagent en faveur de la constituante sont intimidées, voire licenciées. Tout ici contredit la thèse du gouvernement selon laquelle la normalisation règne au Honduras".

Cathy Ceïbe