lundi 31 mars 2008

Un mort et plus de 200 personnes interpellées au Chili

La personne décédée est un jeune homme de 23 ans qui a été abattu par des manifestants cagoulés qui l'accusaient d'être infiltré, selon le gouverneur de Santiago Alvaro Erazo. "C'était un assassinat de sang froid", a-t-il affirmé.

Les manifestations avaient éclaté samedi soir et se sont prolongées jusqu'à dimanche dans plusieurs quartiers ouvriers de la capitale chilienne. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les centaines de manifestants qui célébraient le "Jour du Jeune combattant", organisé en mémoire de deux frères, des opposants assassinés par la police le 29 mars 1985.

Selon la police, un policier a été blessé par balle à la jambe et hospitalisé. Huit autres policiers ont été blessés, dont six dans l'accident de leur véhicule à l'un des nombreux carrefours bloqués par des barricades enflammées.

Le ministre adjoint de l'Intérieur Felipe Harboe a précisé que 232 personnes ont été interpellées. Ceux qui portaient des armes ou des cocktails Molotov seront inculpés, a-t-il souligné. La police libérait dimanche les autres, après avoir vérifié leur identité.

L'an dernier, 32 policiers avaient été blessés et 819 manifestants interpellés lors de la journée du jeune combattant.

samedi 29 mars 2008

FIDAE-2008: la Russie présentera ses nouveaux missiles sol-air Tor-M2E et Buk-M2E

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Le système de missiles sol-air Tor-M2E est une version modernisée de son prédécesseur Tor-M1. Il est destiné à contrer une attaque massive d'avions et d'hélicoptères, ainsi qu'à détruire des missiles de croisière, des missiles guidés, des bombes aériennes, d'autres armes de haute précision et des drones. Tous les éléments du système sont montés sur un châssis chenillé ou tous terrains. Le Tor-M2E est deux à trois fois plus efficace que le Tor M1.

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Le système de missiles sol-air de moyenne portée Buk-M2E est destiné à détruire les cibles aérodynamiques - appareils de l'aviation stratégique et tactique, hélicoptères et missiles de croisière, ainsi que des missiles d'aviation et balistiques tactiques notamment des missiles antiradar, des éléments destructeurs d'armes de haute précision, des cibles terrestres et maritimes de surface. La portée du Buk-M2E a été augmentée par rapport à son prédécesseur le Buk-M1-2.

Organisé par l'Armée de l'air chilienne, le Salon FIDAE (Feria Internacional del Aire y del Espacio) se déroulera à l'aéroport international Arturo Merino Benítez de Santiago du Chili du 31 mars au 6 avril. Le stand russe comprendra plus de 700 entreprises de défense russes qui y présenteront 200 armes et matériels de guerre.

Chili: manifestation au en souvenir de la dictature de Pinochet

Quelques 300 manifestants, la plupart étudiants, se sont heurtés durant deux heures à la police devant le palais de la Moneda, résidence de la président Michelle Bachelet.

Un porte-parole de la police, le colonel Jorge Constanzo a indiqué que 60 personnes avaient été détenues vendredi matin puis 150 autres plus tard.

Les incident ont commencé lorsque les manifestants ont bloqué l'avenue Alameda Bernardo O'Higgins au centre de Santiago et que la police a tenté de les déloger en utilisant des canons à eau, des gaz lacrymogènes et des policiers à cheval.

Les manifestant ont jeté des pierres et des morceaux de bois avant de se disperser dans les rues avoisinantes tandis que les commerçants baissaient leurs rideaux.

La présidente Michelle Bachelet a lancé un appel au calme aux militants d'extrême gauche qui manifestaient en souvenir des frères Rafael et Eduardo Vergara Toledo, assassinés le 29 mars 1985 par la police secrête du dictateur Augusto Pinochet.

«La démocratie au Chili est solide et il n'y a aucune justification pour la violence» a déclaré la présidente.

vendredi 21 mars 2008

Chili, laboratoire néolibéral

La joie provoquée par la victoire de l’Unité populaire, tant dans les classes les plus défavorisées que chez les intellectuels et les artistes, n’avait pourtant duré qu’à peine trois ans. Le coup d’Etat militaire de Pinochet, en septembre 1973, a brisé violemment cette expérience démocratique inédite dans le continent latino-américain. La violence politique et sociale de la césure «pinochetiste» alla de pair avec l’émergence d’un modèle sociopolitique bien précis. Le coup d’Etat de Pinochet ne fut pas seulement militaire. Il fut aussi une révolution néolibérale et capitaliste. Et cette révolution allait traverser tous les rouages de la société chilienne. De fil en aiguille, la famille d’abord, l’éducation ensuite puis le monde du travail (universités, banques, entreprises) ont subi de profondes mutations.

Une des premières causes de cette soudaine transformation des mentalités fut la répression militaire et policière du régime de Pinochet, qui contribua à créer un climat de panique, d’insécurité. Cette répression fut associée à une utilisation réfléchie et expérimentale des médias (radio, presse écrite et TV), qui articulaient information et communication tout à la fois afin d’imposer la «transformation des mentalités» dans tous les rouages de la société. Les mentalités, soumises à une telle pression, soit implosent, soit s’adaptent. Et le cadre économique, associé à un discours religieux, officiel, «dur», participa à l’acheminement de la population vers l’acceptation de ce nouvel ordre social autoritaire.

Les académies militaires et ses hautes écoles ont formé la relève des cadres, appelés à réaliser cette nouvelle entreprise. Les forces armées jouèrent d’ailleurs un rôle fondamental dans la société. Chacune des armées, l’armée de terre, de l’air et maritime, ont forgé des figures publiques, des icônes de toutes sortes, de plus en plus médiatisées, diluées dans le quotidien de la société civile et institutionnelle chilienne. Ce dispositif militaro-civil qui associait la finance, l’éducation supérieure et les hauts rangs des armées formait un réseau vaste et disséminé, complexe et performant dans toutes les instances du commandement sociétal chilien. La société chilienne s’initia, à travers tous ces leviers et nouveaux réseaux d’encodage sémiotiques et symboliques, à une nouvelle discipline sociale, institutionnelle et subjective étroitement associée à la peur et à la délation. Les Chiliens se replièrent vers les vertus de l’individualisme, de la propriété privée, de la commercialisation et du «mercantilisme généralisé des valeurs».

Il fallait, selon les nouveaux hommes au pouvoir, sortir le Chili du chaos du communisme interne, mais également le soustraire à l’influence de l’Union soviétique et de Cuba, deux pays désignés par le gouvernement du général Pinochet comme des «terroristes hautement dangereux» pour la «démocratie, le christianisme et la liberté». Tout projet politique d’opposition fut également sanctionné, menaçant la «modernisation capitaliste en marche» dans le pays.

La tradition socio-économique du Chili qui précéda le coup d’Etat de 1973 était caractérisée par un capitalisme modéré. Dans ce nouveau contexte de privation des libertés civiques et politiques, la violence subie alla de pair avec l’accélération des changements imposés par le nouveau régime. Le projet néolibéral de Pinochet mettait en résonance deux grands producteurs de subjectivité individuelle et sociale : violence politique d’une part, et violence sociale de l’autre. Ces deux vecteurs en engendraient un troisième, celui de la violence subjective. En effet, l’«aspiration sociale et nationale» du gouvernement de Pinochet était de parvenir au même niveau de développement que les pays du Nord. Cet «idéal national», mis en circulation par les médias et les élites de l’éducation supérieure, impliquait une soudaine accélération de la «mise à niveau» technologique, scientifique, militaire, des infrastructures, de la communication et des biens de consommation des masses. Le monde du travail fut discipliné, neutralisé au niveau de ses libertés d’expression par la présence ininterrompue de délateurs.

La modernisation de l’appareil productif eut lieu en partie grâce aux privatisations du patrimoine national (bois, ports, mines, agriculture, éducation supérieure). L’informatique s’introduisit dans tous les points névralgiques de la vie économique, éducationnelle et commerciale. Le système de crédit fut massivement développé et adapté à chaque classe sociale et catégorie professionnelle (les sans-emploi y compris). C’est précisément ce système de crédit et d’endettement de masse, adapté à chaque catégorie salariale, qui a constitué le moteur de ce vaste laboratoire marchand que fut la révolution néolibérale chilienne des années du régime de Pinochet. Quant aux médias et aux nouvelles technologies d’information et de communication, ils suggéraient de répondre frénétiquement et surtout inconsciemment à une demande de consommation allant jusqu’à l’endettement chronique de familles entières. Une population coupée du socius, mais en même temps reliée, connectée aux nouveaux réseaux de promotion sociale «clé en main» et de «mercantilisation» des valeurs.

Il s’agissait bel et bien d’une révolution des mentalités et de promotion sociale à grande échelle, opérée grâce aux nouvelles techniques de communication, du «coaching», de la «supervision» des équipes de travail, du «management» et des services d’assistance à distance par ordinateur. Au Chili, ce dispositif technico-informatico-scientifique fut tout d’abord mis au service des divers appareils de répression et d’intelligence militaire (marquage, suivi et contrôle du voisinage), puis ensuite à celui des vastes services du marketing financier, commercial et du savoir. La maximisation de la gestion à distance par l’ordinateur, accompagnée d’une massification de la consommation, permit de matérialiser et de rentabiliser à un haut niveau l’individualisme ascendant dans lequel se trouvait plongée la société chilienne durant toute cette période.

Autrement dit, la société chilienne devint un laboratoire massif mais néanmoins subtil de démocratisation de l’individualisme, cher aux philosophies libérales, qu’il sera difficile de transformer, quelles que soient les velléités de réconciliation du nouveau gouvernement.

Miguel D. Norambuena écrivain, directeur du Racard, centre psycho-social, Genève.

mercredi 19 mars 2008

Vérité, Justice et Mémoire (Assoc. Ex-PP Chiliens en France)


Ils sont poursuivis pour "arrestations et détentions ou séquestrations sans ordre des autorités constituées", avec la circonstance aggravante qu'elles ont été "accompagnées de tortures ou d'actes de barbarie", selon l'acusation retenue par la juge Sophie Clément-Mazetier qui les a renvoyés en cour d'assises.

Ce procès est l'aboutissement en France, d'une exigence de justice commencée lorsque Pinochet était détenu le 16 octobre 1998 à Londres, suite à la demande du juge espagnol Baltazar Garzon. La liste originale des individus appelés à comparaître incluait trois autres responsables de ces crimes, aujourd'hui décédés. Parmi eux, le général Javier Secundo Emilio Palacios Ruhmann, qui avait mené l'attaque contre le palais présidentiel de la Moneda en septembre 1973 et Augusto Pinochet. Les lenteurs de la justice, ainsi que le peu d'empressement des tribunaux chiliens à répondre aux tribunaux français, ont permis au tyran chilien de mourir dans son lit sans être dérangé par les juges français.

Stricto sensu, ce procès ne porte que sur les crimes concernant quatre citoyens franco-chiliens : Jean-Yves CLAUDET, Georges KLEIN, Etienne PESLE et Alfonso CHANFREAU. Ils font aujourd'hui partie des milliers des détenus-disparus de la dictature militaire chilienne entre 1973 et 1990. Cependant, sur le plan politique et symbolique, il s'agit du procès de l'ensemble des responsables de la dictature militaire, ainsi que de la mise en accusation de la globalité de leurs pratiques criminelles.

Pour les familles de nos quatre camarades, ce procès marquera l'aboutissement de plus de trente ans d'une longue et difficile lutte pour la justice. Pour des milliers d'autres familles de victimes, cela représentera la reconnaissance internationale d'un droit à la justice que l'état chilien n'a pas toujours su appliquer. De notre côté, pour notre association, dont les objectifs sont la VÉRITÉ, la JUSTICE et la MÉMOIRE, ce procès est la récompense de dix années de luttes et de mobilisations démocratiques et citoyennes. Notre association est le seul organisme de chiliens enexil à s'être porté partie civile dans ce procès.

Mais cela n'est pas tout. A nous de transformer cette démarche judiciaire en fenêtre médiatique, la dernière peut être qui nous sera offerte avant que l'opinion publique, les médias et les autorités ne tournent définitivement cette page de l'histoire chilienne. A nous de profiter de ce dernier coup de projecteur sur les crimes de la dictature chilienne, pour rencontrer la presse, pour manifester, pour demander à nos fidèles amis français de nous accompagner encore une fois dans notre inlassable demande de JUSTICE.

Nous espérons rencontrer beaucoup de Chiliens et autres citoyens de l'hexagone, faisant appel à leur mémoire et leur amitié, pour nous accompagner aux divers rendez-vous que demandera ce dernier grand chapitre de la SOLIDARITÉ.

samedi 15 mars 2008

Le Chili accueille 117 palestiniens réfugiés d’Irak

Les réfugiés palestiniens viennent d’un camp de réfugiés situé à la frontière Irak-Syrie. Pour fuir la violence irakienne, ces réfugiés composé de 29 familles, s’établiront dans la zone chilienne de La Calera, située à quelque 70 km au nord de Santiago, la capitale chilienne et dans trois autres municipalités au centre du pays.

Le vice-ministre chilien de l’Intérieur, Felipe Harboe a fait savoir que les réfugiés palestiniens, y compris parents et enfants, espèrent vivre pacifiquement au Chili, et que leurs lieux d’habitation ont été soigneusement choisis par les autorités chiliennes.

"Ces Palestiniens ne constituent aucun risque pour notre pays", a-t-il assuré.

Une fois arrivés sur place, les réfugiés palestiniens obtiendront des soutiens du gouvernement chilien, des églises catholiques et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui cherchent des maisons pour eux et prennent contact avec des entrepreneurs chiliens d’origine palestinienne pour leur offrir des emplois, a expliqué M. Harboe.

L’intégration à la société locale semblera moins difficile pour les réfugiés palestiniens, après qu’ils eurent surmonté la barrière de la langue, a estimé un prêtre catholique chilien, Rodrigo Tupper.

Manifestation lors de la visite de Condoleezza Rice au Chili


Photos: Héctor Aravena, EFE, Reuters
Les manifestants portaient une toile qui disait "Condoleezza Rice, persona non grata dans notre pays", tandis qu'ils contre les autorités pour la venu cet après-midi de la secrétaire d'état qui se réunira avec le ministre des relations extérieures, Alejandro Foxley, et dinera par la suite avec la Presidente Michelle Bachelet.

Martin Pascual, représentant des organisations du Forum Social chilien, a indiqué qui rejète la visite de Rice sur le fait que seront prochainement atteint les 5 ans de la Guerre en Irak, qui a provoqué la mort de près de d'un million d'iraquiens, de presque 4 mille soldats d'américain et des dizaines de milliers blessés ou invalides.

"Nous avançons que depuis avant le début de la guerre le peuple Chilien s'est opposé à cette situation. Incitons la présidente à qu'elle maintienne cette position de rejet à l'agression d'autres peuples, qui pourrait s'étendre, même, vers l'Amérique latine comme celà c'est produit ces derniers jours avec l'incident entre la Colombie et Équateur, qui nous pensons est approuvé par la politique américaine ", a t-il ajouté.

Par ailleurs, le dirigeant communiste Ercides Martínez, a lu une lettre où il a dit que la visite de la Secrétaire d'État des EU est un "affront pour la région".

La protestation s'est terminé par la tentative d'incendie d'un grand chapeau américain, ce pourquoi un groupe de Carabiniers a dû intervenir et arrêter deux personnes.

Madame Rice s'est dirigé jusqu'à la Chancellerie, où elle aura une réunion en première instance avec le ministre de Relations Extérieures, Alejandro Foxley.

Le dîner sera la dernière activité qu'elle effectuera dans le pays à l'occasion de sa visite éclair, qui ne n'exèdera pas plus de douze heures.

TeleSUR-123 Chile-Mercurio/RN

Arrivée au Chili de Condoleezza Rice pour rencontrer Michelle Bachelet

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Photos Alex Ibañez

"Le Chili est un pays avec lequel nous avons de très bonnes relations", a déclaré Mme Rice aux journalistes dans l'avion qui la conduisait du Brésil au Chili.

Nous constatons "une amélioration des relations économiques grâce au traité de libre-échange que nous avons signé il y a quelques années", a-t-elle ajouté.

Mme Rice, qui devrait rester six heures à Santiago, a souligné les bonnes relations entre le Chili et les Etats-Unis à l'OEA (Organisations des Etats américains) et à l'ONU.

"Nous travaillons bien ensemble avec le Chili à l'OEA" et à l'ONU, a ajouté la secrétaire d'Etat estimant que leurs relations étaient "très solides".

Mm Rice devrait évoquer pendant ses entretiens les relations bilatérales, mais aussi la situation régionale après la grave crise provoquée par l'incursion, le premier mars dernier, des troupes colombiennes en Equateur qui a couté la vie à Raul Reyes, le numéro deux de la guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Dans la matinée de vendredi cinq personnes ont été interpellées à Santiago au cours d'une manifestation de plusieurs groupes de gauche opposés à la visite de Mme Rice au Chili, a constaté l'AFP.

mercredi 12 mars 2008

Rafaël Correa a défendu le socialisme du XXI siècle au Chili


Correa, qui ce jour a terminé une visite officielle de deux jours à Santiago, a été investi docteur «honoris causa» par l'Université du Chili, où il a dispensé un cours magistrale et a remercié de nouveau l’appui du Gouvernement Chilien dans le conflit récent avec la Colombie, par l'incursion illégale de ce pays en sol équatorien.

Correa a souligné que malgré les tensions en Amérique latine, «il se passe aussi de bonnes choses dans la région».

«Au début du XXI siècle nous pouvons observer la défaite politique, économique et social de toute ces politiques issu du Consensus de Washington», a t-il dit, en allusion aux politiques néo-libérales pensées durant les années quatre-vingt-dix aux USA pour les pays latino-américains.

Il a soutenu que «de nouveaux vents soufflent en Amérique latine», où a fait irruption «le socialisme du siècle XXI», doté «d' un humanisme profond et d'un sens de l'éthique» et basé «sur l'individu social et solidaire qui se réalise dans la vie qu'il partage avec autrui».

mardi 11 mars 2008

La junte chilienne pour la première fois en procès en mai à Paris


"C'est sans doute le seul procès qui jugera les faits qui se sont déroulés au Chili" après le coup d'Etat de septembre 1973 jusqu'en 1990, relevait-on mardi au parquet général de Paris, face à ce "dossier atypique".

Rappelant que les familles attendent justice depuis 35 ans, le parquet général souligne "sa volonté de tout faire pour que les parties civiles, y compris celles qui sont encore au Chili, puissent assister à ce procès, et pour que nous puissions retrouver des témoins et les faire venir à l'audience".

Le général Pinochet était le principal accusé du dossier judiciaire portant sur l'enlèvement et la disparition de quatre Français durant la dictature, responsable de plus de 2.000 assassinats et disparitions et d'actes de tortures sur 27.555 victimes.

Finalement, ce seront 15 proches de l'ancien dictateur, essentiellement des militaires, qui seront jugés par défaut durant une semaine.

Portraits de Manuel Contreras (g) fondateur de la Direction du renseignement national
et de Paul Schaefer, fondateur de la Colonie de la Dignité

Parmi eux, le général Manuel Contreras, fondateur de la Direction du renseignement national (Dina, police secrète) et Paul Schaefer, fondateur de la Colonie de la Dignité (Colonia Dignidad), vaste domaine situé dans la Cordillère des Andes où ont été séquestrés des opposants politiques.

Les accusés sont soupçonnés d'avoir participé à la disparition de quatre Français entre 1973 et 1975: Georges Klein, conseiller de Salvador Allende, arrêté après le suicide du président; l'ancien prêtre Etienne Pesle; deux membres du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), Alphonse Chanfreau et Jean-Yves Claudet-Fernandez.

"Il y a une forte probabilité pour qu'ils ne soient ni présents ni représentés" par un avocat, précise-t-on au parquet général. Dans cette hypothèse, la cour d'assises sera composée de trois magistrats professionnels. Dans le cas contraire, elle siégera dans sa formation complète, avec un jury populaire.

"Il est fâcheux que les présumés bourreaux chiliens maintiennent une stratégie de boycott et d'esquive. On aurait souhaité qu'ils affrontent leurs responsabilités", déplore Me William Bourdon, avocat de trois parties civiles au procès.

Le général Pinochet avait été mis en examen, par mandat d'arrêt international, pour "complicité de crimes, d'arrestations, de détentions et de séquestrations accompagnés de tortures ou d'actes de barbaries, en donnant des instructions pour les commettre".

Mais sa mort en décembre 2006 l'a soustrait à l'ensemble des poursuites qui le visaient, en France comme au Chili, entraînant des réactions de frustration à travers le monde et des critiques sur les lenteurs de la justice.

Cela ne l'empêchera pas d'être au coeur du procès d'assises. La juge d'instruction Sophie Clément a d'ailleurs maintenu dans son ordonnance de mise en accusation tous les éléments concernant la responsabilité de Pinochet dans les crimes de la junte.

"C'est une des plus grandes tragédies de l'Histoire contemporaire", rappelle Me Bourdon, en relevant "le caractère unique" de ce procès, où "les juges français vont juger pour l'humanité".

"Compte tenu de l'évident intérêt pour l'Histoire", il a adressé une requête au premier président de la cour d'appel de Paris afin que le procès soit filmé et enregistré, comme le furent ceux de Paul Touvier et Maurice Papon.

dimanche 9 mars 2008

Condoleezza Rice se rend au Brésil et au Chili la semaine prochaine

La chef de la diplomatie américaine se rendra au Brésil et au Chili du 13 au 15 mars, a déclaré un porte-parole du département d'Etat Tom Casey.

Les discussions porteront notamment au Brésil sur les biocarburants et au Chili sur le commerce.

A la question de savoir si la question du conflit entre la Colombie et ses deux voisins serait discutée, il a répondu: "je m'attends à ce que ce soit un des sujets abordés mais je ne pense certainement pas que cela dominera la conversation".

Mme Rice a déclaré jeudi à Bruxelles que les Etats-Unis voulaient "une solution diplomatique" à la crise suscitée par l'incursion militaire colombienne en Equateur samedi.

La Colombie a mené un raid militaire contre les Farc en territoire équatorien, dans lequel le numéro deux de la guérilla marxiste, Raul Reyes, a été tué.

L'Amérique latine restait jeudi sous la menace d'un conflit armé, après l'ultimatum lancé par le président équatorien Rafael Correa, qui a exigé une condamnation plus forte de la Colombie sur la scène internationale.

Le Chili se tourne vers les énergies renouvelables

Le Congrès du Chili a voté mercredi un projet pour que ses installations électriques investissent et fournissent des sources d’énergie non conventionnelles, c’est-à-dire les énergies renouvelables, dans le cadre de la stratégie du gouvernement de diversification des sources d’énergie actuellement très limitées.

Le vote en faveur du projet, qui a pour objectif de faire en sorte que les sources renouvelables d’énergie représentent au moins 10% de l’énergie fournie par les installations électriques du Chili en 2024, s’est fait à l’unanimité.


samedi 8 mars 2008

Chronologie autour des femmes


1946 Maria de la Cruz crée le Parti Féminin du Chili.

1953 Maria de la Cruz est élue sénateur



1956 Marlen Ahrens obtient une médaille en argent dans le lancement du javelot, dans les jeux olympiques de Melbourne, en Australie.




1957 Décès de Gabriela Mistral.







1961 Marta Brunet reçoit le Prix National de Littérature.






1967 Suicide de Violeta Parra, auteur - compositrice -interprète.

1968 Eduardo Frei approuve les lois qui créent les Assemblées de Voisins et les Centres de Mères.

1971 On établit le droit au congé et au subside en faveur de la mère travailleuse, dans les cas d’enfant malade.
Une première marche «des casseroles vides» [
1] contre le gouvernement d'Allende.

1974 naît le Groupe de Familiers de Détenus Disparus. (Sola Sierra)






1980 la femme de lettres Maria Luisa Bombal décède.






1988 on élimine les lois existantes qui empêchaient le retour des exilés, entre ceux-ci, Hortensia Bussi veuve d'Allende.







2005 Décès de Gladys Marin. présidente du Parti communiste et figure emblématique de la résistance à Pinochet, le gouvernement chilien décrète trois jours de deuil national tandis que des centaines de milliers de Chiliens saluent leur dirigeante en assistant respectueusement à ses funérailles.

2006 La socialiste Michelle Bachelet est élue présidente de la République.

[1] La « marche aux casseroles vides », effectuée le 1er décembre 1971, a été une des manifestations les plus importantes, sinon la plus importante durant le gouvernement de l’Unité Populaire. Ce furent principalement des femmes qui y participèrent, en opposition au gouvernement. Elle fut appelée ainsi à cause des casseroles qu’apportaient avec elles les manifestantes et sur lesquelles elles tapaient en défilant, dénonçant ainsi la cherté de la vie et le manque de biens alimentaires qui caractérisaient, selon elles, le gouvernement de l’Unité Populaire. La « marche aux casseroles vides » est la première apparition publique de tous les principaux partis de l’opposition ensemble. Sur le rôle des femmes de l’opposition dans la chute du gouvernement socialiste, voir DONOSO LOERO (Teresa), La epopeya de las ollas vacías, Santiago, Gabriela Mistral, coll. Pensamiento Contemporáneo, 1974, 150 p. ; MATTELARD (Michèle), La cultura de la opresión femenina, Mexico, Era, coll. Serie Popular, n°46, 1977, 207 p. ; SEGUEL-BOCCARA (Ingrid), op.cit., p. 304-318.

Éphéméride du 8 mars « Journée internationale de la femme »


Des femmes chiliennes
C’est à Copenhague, le 8 mars 1910, que la confédération internationale de femmes socialistes a pris la décision d’instituer cette journée des femmes.
Il s’agissait d’un acte politique, destiné à imposer et à promouvoir l’idée du vote des femmes. Or en ce début du XIXème siècle, l’Europe commence déjà (ou enfin !) à être féministe et l’idée de donner le droit de vote aux femmes sera suivie peu à peu dans la plupart des pays occidentaux.

En France, les femmes ont voté pour la première le 20 avril 1945 tandis que les hommes avaient conquis ce droit depuis 1848.


Les femmes ont voté pour
la première fois...

aux Etats-Unis en 1868

au Royaume-Uni en 1918
en Allemagne en 1919
en Espagne en 1931
au Chili en 1934
en France en 1945
en Suisse en 1971
au Portugal en 1976...

Cette journée demeure symbolique. Il existe encore beaucoup de pays où les femmes ne sont pas libres de voter et doivent même se battre durement pour faire valoir leurs droits les plus élémentaires.