mardi 2 décembre 2008

Union Européenne-Chili, cinq ans de mariage

L’observation des principes démocratiques, le respect des droits de l’homme, la primauté des droits et le soutien à un développement économique et social durable, tels étaient les principes fondateurs de l’accord d’association entre le Chili et l’Union Européenne signé en novembre 2002. L’aspect commercial prévoyait, quant à lui, un volet de libre-échange sur le commerce de marchandises et dans le domaine des services.
Six ans plus tard, cet accord d’association est un véritable succès tant politique qu’économique, aux dires des intervenants réunis vendredi dernier autour du ministre des relations extérieures, Alejandro Foxley. Il semble qu’il y ait un véritable « avant » et « après » l’accord. Entre 1998 et 2007, les exportations du Chili vers l’Union Européenne ont triplé. L’UE est désormais le principal partenaire commercial du Chili, qui lui-même est le deuxième des pays d'Amérique latine en terme de commerce européen. L’excédent commercial en faveur du Chili est de 10 millions de dollars, il exporte donc plus qu'il n'importe. Durant ces 5 ans, les investissements européens au Chili ont augmenté, ils en représentent désormais la moitié. L’UE est également une source financière capitale puisque, dans le cadre d’une coopération horizontale, de 2007 à 2013, l’UE prévoit de verser 41 millions d’euros.
Des chiffres et des lettres

Si les chiffres parlent, il ne faut pas négliger l’aspect politique et symbolique de cette union. Hector Casanueva, directeur du CELARE (centre latino-américain pour les relations avec l’Amérique latine) a rappelé à l’assemblée que l’Europe avait été, dans les années 80, un acteur majeur dans le processus de démocratisation des pays du cône sud et que si le Chili était le seul à avoir un accord de cette nature avec l’UE c’est parce qu’il a su prouver qu’il était stable tant économiquement que politiquement, contrairement à ses voisins. L’avenir semble plein de promesses pour les deux alliés qui prévoient désormais de développer ensemble le secteur aérien, d’intensifier les accords autour du vin et de s’ouvrir davantage l’un à l’autre.