vendredi 5 décembre 2008

La droite se réjouit du retrait de Lagos à l'élection présidentielle

L'ancien mandataire, au pouvoir de 2000 à 2006, était le candidat officiel de la Concertation, la coalition de gauche au pouvoir dirigée par la présidente Michelle Bachelet.

La rumeur de cette décision courait déjà depuis quelque temps mais "elle représente un vrai tremblement de terre pour le gouvernement", indique le quotidien. Suite à cette annonce, la coalition gouvernementale paraît divisée et sans véritable programme. Lagos était le mieux placé pour affronter le candidat de droite, l'entrepreneur milliardaire Sebastián Piñera, qui incarne l'alternance et caracole en tête des sondages.

Le retrait de celui qui fut le premier président socialiste depuis le retour de la démocratie laissera vraisemblablement s'affronter lors des primaires du parti, le 26 avril, l'ancien président démocrate-chrétien, l'austère Eduardo Frei (1994-2000), qui n'incarne pas la nouveauté, et l'actuel secrétaire de l'OEA (l'organisation des Etats Américains), le socialiste José Miguel Insulza. Ce dernier, surnommé "le Panzer" en raison de son poids sérieux en politique et ex-ministre de l'Intérieur de Lagos, devra renoncer à sa fonction à Washington s'il se déclare.